Le cofondateur et ex-scénariste principal de Rockstar Games, Dan Houser, a récemment révélé que Red Dead Redemption 2 aurait pu commencer d’une manière beaucoup plus sombre que celle que les joueurs connaissent. L’idée initiale présentait un Arthur Morgan profondément marqué par un drame personnel et agissant de façon bien plus brutale. Ce choix narratif, finalement abandonné, montre à quel point le ton d’un début de jeu peut influencer la perception du héros et l’attachement du joueur.
Un Arthur Morgan beaucoup plus sombre
Dans la première version du scénario, Arthur devait avoir perdu son bébé peu avant les événements du jeu. Ce traumatisme l’aurait conduit à réagir avec colère et cruauté envers une amie proche, révélant une personnalité bien plus dure et désabusée. Cette approche visait à renforcer son arc de rédemption, en faisant de lui un homme rongé par la douleur et la culpabilité.
Toutefois, cette introduction aurait rendu le personnage immédiatement antipathique et difficile à comprendre pour le joueur. Face à ce risque, Rockstar a choisi de réécrire le début pour présenter un Arthur moins extrême : toujours moralement ambigu, mais plus humain et nuancé. Ce changement a permis de mieux équilibrer le ton du jeu, entre réalisme cru et empathie émotionnelle.
Un choix narratif et commercial judicieux
Dan Houser reconnaît aujourd’hui que cette décision fut déterminante pour le succès du jeu. En rendant Arthur plus accessible dès le départ, Rockstar a facilité l’immersion du joueur et renforcé son lien avec le protagoniste. Le parcours d’Arthur, de la loyauté aveugle à la prise de conscience, gagne ainsi en puissance émotionnelle.
Ce revirement de scénario illustre aussi la volonté du studio de créer des personnages complexes, capables de susciter autant la compassion que la réflexion morale. En optant pour un début plus mesuré, Rockstar a permis à l’histoire de Red Dead Redemption 2 de développer tout son impact narratif et émotionnel, transformant un anti-héros brisé en figure tragique inoubliable.








