Le RPG f2p Where Winds Meet fait beaucoup parler de lui ces derniers jours, mais pas forcément pour de bonnes raisons. Une monture cosmétique peut apparemment coûter jusqu’à 42 000 $ si le joueur manque de chance. Cette somme colossale, complètement disproportionnée pour un objet purement esthétique, relance le débat sur les dérives possibles des systèmes de gacha dans les jeux free-to-play.
Ça fait cher la robe
L’objet au centre de la polémique est une robe, impossible à acheter directement puisqu'il faut d'abord obtenir un bateau pour ça. Pour le débloquer, les joueurs doivent passer par un système de tirage aléatoire nécessitant des ressources spéciales achetées avec de la monnaie premium. Le problème vient du fait que le bateau ne tombe qu’avec une probabilité extrêmement faible, forçant certains joueurs à enchaîner les tirages. Pour obtenir l’ensemble des fragments requis, les plus malchanceux pourraient atteindre un coût total avoisinant les 42 000 $.
Ce chiffre, bien qu’extrême, illustre la manière dont fonctionne le “pity” du jeu : seule une accumulation massive de tirages garantit finalement l’obtention de l’objet convoité. Cela entraîne un sentiment d’injustice chez une partie de la communauté, qui voit dans ce fonctionnement une façon de pousser les joueurs les plus investis et/ou les plus fortunés à dépenser des sommes indécentes. Malgré tout, certains considèrent cette monture comme un symbole ultime de prestige, un objet rare destiné à montrer la puissance d’un compte plutôt qu’à offrir un réel avantage en jeu.
Si c'est gratuit...
La controverse soulève une question plus large sur les limites de la monétisation dans les jeux gratuits. Le studio derrière Where Winds Meet affirme que ces objets restent purement cosmétiques et n’influencent pas la progression ou la puissance des joueurs. Pourtant, la présence d’un objet à un prix théorique aussi élevé crée un fossé entre les joueurs ordinaires et ceux que la communauté appelle des “whales”, capables de dépenser des milliers de dollars.
Cette monture devient alors bien plus qu’un simple skin : elle représente un statut social virtuel. Pour certains, elle symbolise l’excès d’un modèle économique qui récompense le portefeuille plutôt que l’implication. Pour d’autres, elle ne fait que renforcer l’idée que chacun doit pouvoir choisir sa manière de soutenir un jeu free-to-play. Quoi qu’il en soit, Where Winds Meet s’impose déjà comme l’un des exemples les plus frappants des dérives possibles du gacha moderne. Heureusement pour lui, il a d'autres arguments à faire valoir







