Editeur : Square-Enix
Développeur : Square-Enix
Date de sortie : 3 février 2012
Genre : RPG / Aventure
Plateforme de test : PlayStation 3
Existe sur : Xbox 360
Le retour de la Fantasie ?
La licence Final Fantasy a toujours été une valeur sûre, un RPG de qualité que nul n’oserait critiquer, des aventures palpitantes bousculant parfois le joueur au plus profond de son âme. Le système de combat emblématique au tour par tour a été, durant de nombreuses années, la marque de fabrique de l’éditeur, la petite touche omniprésente dans chaque opus. Ce symbole allégorique qui, au fil du temps, a évolué et s’est adapté au « jeu vidéo » moderne qui se veut toujours plus vivant, plus réactif, dynamique et se refuse de rouiller dans un concept vieillissant. C’est en tous cas ce que les équipes de Square-Enix ont pensé très fort en modifiant complètement le gameplay du jeu, oubliant le très apprécié mode pour passer à quelque chose de nouveau et clinquant. Ce changement s’est opéré sur Final Fantasy XII et propose de façonner le comportement de nos personnages par des réglages prédéfinis de façon à automatiser les combats. Une erreur fatale qui aura causé la fureur des joueurs qui ne retrouvaient plus ici le concept mythique qui a fait les beaux jours de la franchise. Une hérésie selon certains, une révolution pour d’autres, Famitsu n’hésitant pas à accorder la note suprême au RPG, une décision incompréhensible pour de nombreux joueurs encore sonnés par cette altération ô combien détestable. Final Fantasy est mort ! Plus jamais nous ne retrouverons ces épopées qui ont bercé notre enfance, alimenté notre esprit assoiffé de péripéties et rebondissements, quelle tristesse ! Nous sommes perdus !
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Final Fantasy XII
Et pourtant, Final Fantasy conservait son esthétique enivrante, ses graphismes et cinématiques tape à l'œil, mais perdait d’un autre côté ses musiques fascinantes de Nobuo Uematsu et son système de combat. Ces petits détails qui paraissent anodins ont créé un raz de marée néfaste et ont apporté dans leur sac une once de déception envahissant rapidement le cœur des joueurs.
Les temps ont changé, et une nouvelle génération de console a fait son apparition, l’occasion pour nous gratifier de nouveaux opus et tenter de gommer tous ces aspects obscurs. Square-Enix ne se sera pas fait attendre et annonce Final Fantasy XIII et Final Fantasy Versus XIII, une opportunité rêvée pour renouer avec les fans et redécouvrir (enfin) les joies du tour par tour. Que nenni ! Ceux qui espéraient un changement radical dans le bon sens du terme retrouveront un mix des deux. Une sorte de tour par tour en temps réel proposant des combats énergiques avec la présence d’une gestion de postures à adopter en fonction de la situation. Le tout sonne plutôt bien, renvoyant aux oubliettes le gameplay peu apprécié de FFXII. Dans FFXIII les combats sont plus fluides, on a cette impression de percussion où il faut constamment être au taquet pour changer de tactique au bon moment. Les personnages bénéficient de différentes classes à choisir entre attaquant, magicien, tank, tacticien ou saboteur. Sachant que certains monstres sont plus sensibles à des effets que d’autres, il faut obligatoirement connaître son point faible avant de s’engager dans la bataille. Par exemple, si un boss résiste à toutes vos attaques, c’est bien parce qu’il existe une raison évidente de lui faire mordre la poussière, passer donc en saboteur pour balancer des débuffs et tenter de trouver une faille. La riposte peut parfois être violente, les boss entrant dans une terrible frénésie qui décimera le groupe. Il est donc fortement conseiller d’adopter une posture défensive en passant vos personnages en défenseur, et s’il le faut, avec un soin en prime.
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Final Fantasy XIII
Les invocations ont quant à elles évolué, et pour que ces chimères combattent à vos côtés, il faudra se monter valeureux et les vaincre au cours d’un combat à mort. Ces divinités pourront alors se transformer en monture, et vous accompagner à la manière d’un Transformers, la belle Shiva deviendra une moto pour le bonheur de l’ami Snow.
Outre ces aspects intéressants qui proposent une nouvelle approche de la série des FF, on retrouve notamment le gameplay de Final Fantasy X, à savoir une évolution dans des environnements modélisés en 3D. Le souci c’est que la ballade deviendra un calvaire pour certains, ces longs couloirs ennuyeux et claustrophobiques terniront nettement l’expérience, le joueur se sentira trahi, la ballade agréable de Final Fantasy X se changera en un marathon assommant qui lassera très tôt dans l’histoire.
À sa sortie d’ailleurs, les joueurs ne se sont pas fait attendre pour exprimer leur mécontentement, la presse s’est montrée très bipolaire envers le titre de Square-Enix, et même si la beauté du titre nous ensorcelait, on ne pouvait rester indifférent face aux lacunes évidentes qu’arborait ce treizième épisode. Mais chez le studio japonais, on s’activait déjà à colmater la brèche et une suite fut vite annoncée. Une nouvelle plutôt étonnante sachant que Versus XIII peinait à livrer des informations et que son développement stagnait, aujourd'hui encore on se demande où ça en est. Final Fantasy XIII-2 sera donc la suite directe de FFXIII et conservera tous ses aspects, du système de combat jusqu’à l’évolution des personnages à l’aide de points de compétences. Inconcevable pour beaucoup de personnes, mais si le studio avait foi en cette suite, c’est qu’il y avait bien une raison. Quel est donc ce secret que Square-Enix garde enfermé dans un coffre caché ?
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L’histoire débute donc avec Lightning qui se retrouve dans un monde hors du temps et de la réalité appelé Valhalla. Un univers qui semble exister grâce à la divinité Etro, ses pouvoirs sont confiés à des garants, leur but sera de préserver le monde de toute attaque ou dysfonctionnement. Light se présente comme l’un de ses gardiens, on la découvre d’une armure vêtue se recueillant face à cette statue symbole de ce monde, promettant de protéger son univers du chaos. Une pluie de plumes tombe autour du monument, cet aspect allégorique propre à Etro marque une certaine quiétude avant la tempête, car un évènement va prendre place au cœur du Valhalla.
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Cette magnifique cinématique ,dont seul Square-Enix a le secret, nous présente un nouveau protagoniste : Caius Ballad qui vient se séparer du corps d’une jeune demoiselle en l'immergeant dans l’océan. Un recueillement qui sera de courte de durée, car un combat entre Light et Caius est sur le point de s’engager. L'homme sombre invoque une horde de démons et chimères et menace de détruire le Valhalla. Puis dans un élan de bravoure, Light s’élance sur Odin afin de stopper ce massacre prémédité et répond par la force aux menaces de Caius.
Que sera Serah
Le rythme s’accélère, le combat fait rage au milieu du chaos et une transition nous invite à combattre une chimère de Caius. Bien sûr tout est méticuleusement réalisé pour que le joueur continue de vivre son immersion dans cette lutte sans merci, et c’est aux commandes d’une puissante Light que nous entamons nos premiers pas sur le titre. On redécouvre ce système de combat plein de vivacité, les habitués trouveront vite fait leur marque tandis que les néophytes auront loisir de consulter les différents tutoriels pour une mise en jambe optimale. Après s’être battu comme un acharné contre une variante obscure de Bahamut, un portail mystérieux s’ouvre dans le ciel, laissant apparaître un jeune homme qui chute lentement depuis les hauteurs du Valhalla. Sans hésitation, Light vient à son secours et rattrape le corps qui tombait inexorablement. Pas le temps de se reposer pour le nouveau venu : Noël, l’un des personnages principaux de l’histoire qui vit là déjà sa première péripétie dans le Valhalla. Le combat reprend jusqu’à l’abandon de la poursuite par ce même Bahamut.
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Light profite du retour au calme pour confier une mission capitale à Noël qui s’est retrouvé ici en priant Etro qui a exaucé son souhait. Cette directive sera de protéger Serah, personnage déjà connu dans Final Fantasy XIII et qui fait son come-back dans cet opus. Noël accepte sans broncher et se voit offrir un Mog capable de se changer en arc, un présent destiné à Serah. Plus tard, on se retrouve dans sa peau, la sœur de Light se réveille dans un lit habillé d’une façon étrange. Le joueur est invité à déterminer de quelle manière il ressent la situation grâce à un éventail de 4 choix possibles. Ces décisions n’auront pas d’influence sur l’histoire, mais elles permettent d’apporter une petite touche de fantaisie, chacun des éléments offrira une certaine interaction avec vos interlocuteurs.
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Lorsque Serah s’aventure en dehors de sa maison, elle découvre un monde vide de toute présence humaine, le temps semble s’être figé et des anomalies montrent qu’un problème est survenu dans le cours du temps. Puis les choses reviennent à la normale rapidement, les acolytes de Serah se matérialisent à nouveau et sont attaqués de toute part par des monstres sortis de portails. Noël surgit et parvient à défendre Serah qui se faisait malmener par les créatures hostiles. L’occasion pour les débutants de se familiariser avec le système de combat et de découvrir comment changer de classe au cours du combat. Au choix : Attaquant, Ravageur ou Défenseur, pour une équipe optimale, on porte notre choix vers un Noël qui attaque et une Serah magicienne (ravageur), un aspect polyvalent standard bien que rien ne nous empêchera de faire évoluer ces personnages d’une façon différente.
Back in time
Nous voilà donc embarqués dans l’aventure ! Le magnifique arc offert à Serah par Light se transforme en Mog qui sera un précieux allié dans notre avancée grâce à sa connaissance et à ses pouvoirs. Nous sommes très rapidement mis au parfum : des portails animent les nombreuses régions du monde, pour ouvrir une brèche, il faudra trouver un artefact primitif, Saint Graal permettant d’accéder à de nouvelles époques ou de découvrir des mondes parallèles au destin alternatif. Est-ce donc la nouvelle force de ce FF ? Voyager et arpenter les différentes réalités pour résoudre le paradoxe temporel ? Une atmosphère de science-fiction règne dès les premiers instants, on nous parle d’anomalies, de failles et de paradoxes, les deux protagonistes semblent être la clé pour endiguer le phénomène. Plutôt donc de voyager dans de longs couloirs étroits et sans âme, on navigue entre les époques telles des touristes afin de découvrir de nouveaux artefacts primitifs. Mais votre travail de collectionneur ne s’arrêtera pas là, car de nombreux fragments sont éparpillés dans ces diverses réalités, ils sont au nombre de 160 et s’acquièrent la plupart du temps en acceptant des quêtes données par les PNJ locaux. Une fleur introuvable, un objet perdu, il ne faudra pas hésiter à voyager dans d’autres univers dans lesquels ces éléments existent peut-être.
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Square-Enix a donc tiré un trait sur l’évolution monotone de FFXIII où l’on peinait presque à tenir la manette d’une main pour faire avancer nos personnages. Ici libre à vous de revenir à une époque pour récupérer des fragments ou trésors inaccessibles auparavant. Véritable désir des équipes de Square-Enix : offrir un sentiment de choix qui donne une certaine impression de liberté, on est bien loin d’un monde ouvert, mais ces petites ballades entre les portails est bien agréable, il faut l’avouer. Certains environnements sont vastes et l’on se lance joyeusement dans une mission de recherche afin de percer les mystères qu’abritent certaines régions. Ici aussi, on tente de sortir de ces longues lignes droites et de respirer très profondément, l’air y est plus frais et les sensations prennent beaucoup mieux.
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