
Attrapez-les tous !
Autre nouveauté d’envergure, le système de familier qui fait son apparition. Pas de troisième personnage à vos côtés, mais une liste très fournie de monstres et créatures. Les possibilités sont donc boostées par leur présence, chacun d’entre eux possède des qualités et des classes différentes. La collectionnite aiguë provoquée par les fragments ne sera qu’accentuée par cette fonctionnalité qui va vous permettre de bâtir des équipes variées, car les monstres bénéficieront également d’un arbre de compétences. À l’opposé des personnages qui gagnent des PC (points de compétence), les monstres gagneront en niveau grâce à des items aussi différents les uns que les autres. Chaque région d’un niveau supérieur offrira la possibilité de découvrir peut-être de plus puissants objets qui augmenteront encore et toujours le niveau de vos familiers. Votre tâche sera de former une dream-team, chose qui s’avérera difficile sachant que toute nouvelle recrue pourra faire battre votre cœur. Les plus aguerris partiront à la chasse des chocobos qui seront les meilleurs alliés, mais rien ne vous empêchera de craquer pour un autre monstre. À noter que toutes les créatures du jeu sont domptables, de la petite bébête insignifiante au Senor Pampa gigantesque et ses 10 000 épines fatales.
![]() |
![]() |
Pour en revenir au level up des personnages, on reste dans les fondements du XIII, à savoir que l’on gagne donc des points de capacités à la fin de chaque combat, puis on les place dans la branche désirée. Une fois l’arbre plein, on passe à un autre palier et on profite d’un bonus à choisir entre l’augmentation de notre jauge ATB, des points pour les accessoires ou bien un bonus pour la classe désirée. On reste donc dans le basique, pas d’équipement hormis votre arme et des accessoires qui augmenteront vos stats en même temps que vous accorderez des points dans votre pseudo-sphérier. Le level maximum fixé s’élève à 99 pour chaque classe.
![]() |
![]() |
Pour les familiers c’est à peu près la même chose sauf que l’on utilise des items lootés en fin de combat. Il y a trois catégories de monstres, ceux qui montent jusqu’au level 20, ceux qui atteignent le level 45 et enfin, ceux qui grimpent jusqu’au plus haut sommet, le level 99. Notez qu’un système de fusion est également présent, il permet de transférer certaines capacités d’un monstre à l’autre de quoi jouer les docteurs Frankenstein et se créer une créature unique.
![]() |
![]() |
Une nouveauté forte appréciable en somme, qui poussera les joueurs à visiter tous les lieux à la recherche de l’espèce rare ou bien simplement par collectionnite histoire d’agrémenter votre ferme à monstres d'un maximum d'espèces. Dans tous les cas, le hasard fera bien les choses, car ces ennemis seront lootables avec un taux de drop à la fin du combat. Les monstres possèdent une capacité appelée « synchronisation » qui permet de déclencher une attaque unique, pour augmenter vos chances de looter un familier, tentez de terminer votre ennemi à l’aide de cette synchronisation.
Une esthétique « Mognifique »
![]() |
![]() |
Autre aspect indiscutable d’un Final Fantasy : ses graphismes. Le XIII-2 ne déroge pas à la règle et le Crystal Tool, son moteur graphique, fonctionne à merveille. Pas de tearing, des textures en haute qualité, un character design toujours aussi soigné, autant d’éléments qui provoquent des chutes de framerate, pas trop grave selon moi, vu le travail impressionnant apporté par les équipes de Square-Enix. Les environnements aussi variés les uns que les autres respirent et il n’est pas impossible de s’arrêter à plusieurs reprises pour contempler les magnifiques paysages qui alimentent nos esprits rêveurs. Les combats sont toujours parfaitement animés, les effets magiques éblouissent et quand nos personnages enchaînent une attaque synchronisée, on assiste à un festival pyrotechnique de particules et de couleurs chatoyantes. Les mouvements de caméra intensifient les combats, toujours au plus près des attaques en passant en gros plan au moment opportun. Les visages de Noël et Serah resplendissent pendant les phases de narration, toujours aussi importantes dans cet opus, et chaque passage se savoure allégrement, la synchro labiale parfaite avec la version anglaise renforce le plaisir visuel. Les doublages sont très bons dans l’ensemble et les voix collent parfaitement au caractère de chacun des protagonistes. En revanche, les cinématiques sont trop rares selon moi, mais la synthèse reste de qualité, et pour le peu que l’on puisse voir, on s’en prend carrément plein la vue.
![]() |
![]() |
L’histoire qui s’inspire des voyages dans le temps, paradoxe et autres équations universelles de notre monde plaira à tout public. Le mot fantaisie prend ici tout son sens, même si la trame principale reste complexe, les concepteurs ont simplifié la chose afin que l’histoire soit assimilée par tous. On regrette de ne pas retrouver de rebondissements, qui à mon goût, manquent à l’appel, même si au final, on ressort satisfait de cette aventure. Il faudra compter plus d’une vingtaine d’heures pour achever le jeu sans trop se presser, voire une trentaine pour les personnes qui adorent farmer avant de se lancer dans le bain. Pour les plus férus à la recherche de défis et de récompenses, comptez une soixantaine d’heures pour exploser tous les boss secondaires, récolter tous les fragments, parcourir toutes les régions et découvrir les environnements à 100%, collectionner tous les familiers et torcher la course de chocobo et les jeux de Fortuna. Et qui dit voyages temporels, dit aussi fins multiples, vous aurez donc la possibilité de débloquer 8 fins alternatives dont une cachée.
![]() |
![]() |
Le tiercé, c’est son dada !
![]() |
![]() |
Fortuna devrait rappeler de nombreux souvenirs aux nostalgiques de Final Fantasy VII qui ont passé des journées à s’amuser dans le Gold Saucer. Certes c’est beaucoup moins étoffé, mais la présence de ce casino apportera un côté ludique supplémentaire au titre, une façon de marquer un temps d’arrêt dans l’aventure et pourquoi pas, s’improviser parieur en alignant votre chocobo dans des courses endiablées. Arrivé à un certain seuil, il faudra muscler votre jeu en offrant des compétences spéciales à votre animal par un processus de fusion entre familiers qui au final, rendra votre protégé imbattable. De nombreux prix comme des fragments seront proposés en échange de jetons, il faudra bien entendu se concentrer durant de longues heures sur cet aspect pour terminer l’aventure à 100%. Ce parc d’attractions sera donc un passage obligatoire pour tous les hardcore gamers, en même temps, comment ne pas tomber sous le charme des volatiles orgueilleux ?
![]() |
![]() |
Il est impossible de terminer ce test sans vous parler des musiques, élément crucial dans un Final Fantasy. On regrette d’ailleurs le temps où Nobuo Uematsu avait ce talent pour faire vibrer nos cœurs grâce à de magnifiques mélodies puissantes et pénétrantes. Mais depuis Final Fantasy X, le compositeur s’est envolé vers d’autres horizons, et c’est un groupe de musiciens qui s’est penché sur la bande originale du jeu : Masashi Hamauzu, Naoshi Mizuta et Mitsuto Suzuki. Ces noms ne vous diront peut-être rien, et pourtant, ce sont de véritables stars au Japon, Naoshi Mizuta travaille depuis 1998 chez Square et s’est occupé de la bande-son de Parasite Eve 2 ou Final Fantasy XI. Quant à Mitsuto Suzuki s’est concentré sur Final Fantasy Fables sur Wii, mais également Final Fantasy XIII. Certaines créations sont très mélodieuses, mais je dois reconnaître qu’à force d’avoir été bercé par les pièces de Nobuo Uematsu, il est difficile de s’accoutumer avec ces pistes parfois étranges. La musique des boss par exemple, marque la rencontre de la pop japonaise synthétisée avec la voix d’un chanteur de death metal, cela surprendra ! Au final, je ne peux pas dire que la musique est affreuse, loin de là, j’ai bien aimé le style, mais encore une fois, je pense qu’elles n’ont pas leur place dans un FF, et là c’est mon âme de nostalgique qui parle, chacun ses goûts en terme musical, difficile de rester objectif sur ce point.
LivePlay qui présente le commencement du jeu
Square-Enix a finalement pris le temps de reconsidérer tous les avis des fans, aussi belliqueux soient-ils, et a retravaillé tous les aspects sombres du jeu. Le système de portails apporte un soupçon de liberté et permet aux joueurs d’arpenter les recoins du monde à leur bon vouloir. Cette navigation entre les époques, très appréciable, permet de découvrir les régions sous plusieurs angles en fonction de vos actes. De plus, le système de familier, véritable poumon au jeu, renforce les possibilités tactiques et permet de s’épanouir dans votre quête de chasseur invétéré à la recherche du spécimen rare. C’est un titre métamorphosé qui nous est proposé, le jeu reprend de la couleur et on oublie presque le « faux pas FFXIII » qui a divisé la communauté. La durée de vie plus qu’honorable prouve une fois de plus qu’il ne s’agit pas ici d’une vulgaire suite sans prétention, mais bien d’une volonté des développeurs de rectifier le tir et tenter de reconquérir les passionnés en péril. À consommer sans modération !


















