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Test Apex Legends sur Switch

Test Apex Legends sur Switch

Le battle royale signé Respawn Entertainment et Electronic Arts a enfin eu droit à son portage sur la console portable de Nintendo. Est-ce que cela vaut vraiment le coup de jouer à Apex Legends sur Switch ? Découvrez notre avis sur la question dans ce test.

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Apex Legends est sortie depuis le 4 février 2019 sur PC, PlayStation 4 et Xbox One. Il aura fallu plus de deux ans pour que les développeurs du battle royale se décident à lui offrir un portage sur Nintendo Switch dans le but de toucher un public plus large, notamment asiatique.

Pour bien jouer à un jeu de tir à la première personne il faut beaucoup de fluidité. Qui dit fluidité, dit nombre d'images par seconde élevé. Il est donc normal de se poser la question de la légitimité d'un tel portage lorsque l'on sait que sur Switch le jeu ne dépassera pas les 30 fps.

Test du portage et non du jeu

La rédaction tient à rappeler que ce test ne concerne que la version Switch du jeu. Si vous souhaitez connaître notre avis sur Apex Legends dans son ensemble — c'est-à-dire sur PC, PS4 et Xbox One — nous vous invitons à lire notre test dédié. Bonne lecture à vous !

Trailer de lancement de la saison 8 d'Apex Legends.
  • Genre : Battle royale, tir à la première personne
  • Date de sortie : 19 mars 2021
  • Plateforme : Nintendo Switch
  • Développeur : Respawn Entertainment
  • Éditeur : Electronic Arts
  • Prix : Free-to-play
  • Testé sur : Nintendo Switch

Le battle royale version close range only

La première chose qui saute aux yeux lorsqu'on lance une partie c'est sans surprise l'absence de lisibilité. Le portage a fait de gros sacrifices au niveau du rendu visuel, malgré les 19,1 Go d'espace qu'il demande à l'installation. Sur le papier, la version dockée promet un rendu en 720p à 30 fps alors que le mode portable est affiché en 576p. Dans la réalité, le framerate a beaucoup de mal à tenir la route surtout lors des phases de combat ou quand plusieurs effets visuels se déclenchent simultanément — ce qui est le cas dans 99,9% des parties.

Ainsi, vous aurez bien du mal à voir vos ennemis sur de longues distances, les personnages ne devenant plus qu'un amas de pixels flous. Encore pire, les effets des balles et les compétences des Légendes deviennent quasiment invisibles si vous n'utilisez pas votre viseur. Ce constat est encore plus flagrant si vous décidez de jouer en mode portable.

Même avec un viseur, les ennemis sont difficilement reconnaissables.

La distance d'affichage est bien trop réduite et les textures donnent presque l'impression de jouer à un jeu totalement différent de ses versions PC, PlayStation ou même Xbox. Un portage de cette envergure sur la console hybride de Nintendo engendre forcément ce genre de sacrifices, mais ils sont trop nombreux et gâchent considérablement le gameplay.

N'y allons pas par quatre chemins : il est bien difficile de jouer "correctement" ou même de prendre du plaisir dans ces conditions. Ne parlons pas d'essayer de rivaliser avec des joueurs qui sont sur des écrans 144hz et en 60 fps voire plus... Pourtant, Respawn Entertainment a fait le choix osé de déployer le cross-play dès le lancement de la version Switch.

Jouer avec tous ses amis, mais à quel prix ?

Le cross-play est souvent le bienvenu mais dans le cas d'Apex Legends, les disparités entre les versions déjà existantes et celle de la Switch sont trop importantes pour que cela soit viable. Lancer une partie compétitive où il est possible de se retrouver face à une escouade entière qui joue clavier-souris s'apparente à un cauchemar. Pour empêcher cela, vous avez la possibilité de limiter le matchmaking aux autres joueurs Switch. Néanmoins, cela réduit drastiquement la base de joueurs et fait perdre tout son intérêt au cross-play.

On aurait nettement préféré que des ajustements soient mis en place avant que cette fonctionnalité arrive en jeu. Parce que oui, les développeurs vont encore travailler sur ce portage des heures durant pour qu'il soit amélioré et optimisé du mieux possible.

Malgré ces contraintes, vous pourrez tout de même devenir le nouveau champion d'Apex.

N'oublions pas de mentionner que certains aspects sont intelligemment pensés, notamment les commandes de base avec son système de ping si populaire auprès des joueurs Apex. On notera également les contrôles gyroscopiques qui permettent d'ajuster légèrement sa visée en déplaçant manette ou console au choix, aidant ainsi à pallier à l’imprécision des joy-cons. Ces derniers sont d'ailleurs à éviter si vous en avez les moyens. Mieux vaut toujours privilégier la manette pour votre expérience de jeu, qui n'en sera que plus agréable.

En mettant de côté les difficultés liées au framerate, au lag mais aussi à quelques bugs — qu'on mettra sur le dos du lancement du jeu — il faut aussi et surtout rappeler que le battle royale est entièrement free-to-play. Vous n'aurez donc pas un centime à dépenser si vous souhaitez vous lancer dans l'aventure Apex Legends sur Switch. Votre expérience de jeu ne sera pas aussi plaisante que sur une autre console de salon ou bien un PC (même peu performant), mais elle ne vous coûtera absolument rien et c'est assez rare de nos jours pour le souligner.

Il faut maintenant compter sur l'efficacité et la réactivité de Respawn Entertainment face à ce lancement que l'on pourrait qualifier de raté. On espère du mieux pour les mois à venir !

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Le portage d'Apex Legends sur Switch ne fait que renforcer l'idée préconçue qu'un FPS se joue bien plus difficilement sur console. Entre problèmes de framerate, sacrifices visuels et serveurs qui ont du mal à supporter la demande, la prise en main sur la console hybride de Nintendo n'est pas franchement agréable. Néanmoins, il faut noter les efforts des développeurs pour permettre ce portage qui relève du défi technique mais qui est loin de faire foi de la qualité du battle royale. Il ne reste plus qu'à espérer que cette version s'améliore avec le temps afin de maximiser au mieux l'expérience de jeu.

Des commandes bien optimisées
L'ajout des contrôles gyroscopiques
Un battle royale entièrement gratuit
Gros problèmes de fluidité
Un cross-play arrivé trop tôt
Un mode portable à fuir à tout prix
Des joy-cons qui ne valent pas une manette et encore moins un clavier-souris
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Clémence LEMOAL
Idril  - Rédactrice en cheffe adjointe

La Anton Ego du jeu vidéo.

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