Soldats Inconnus, Ubisoft fait la guerre à la 2D
Quand Ubisoft s’attaque à la 2D, ça n’est pas dans un but belliqueux. Il faut plutôt y voir un hommage. Après Child of Light, voici Soldats Inconnus : Mémoires de la Grande Guerre. On quitte cependant les coups de crayons chatoyants pour un univers qui s’approche plus de celui de la bande dessinée. Encore une fois, le character design surprend, le style est spécial mais se laisse dompter assez facilement. À nouveau, l’Ubiart Framework dévoile tout son potentiel. Avant de parler du gameplay, on peut s’attarder sur l’histoire, facteur important du jeu. Comme le titre l’indique, le jeu se déroule durant la première guerre mondiale et narre l’histoire de cinq soldats enchainant les batailles sur le front ouest. Loic Gounon, le producteur du jeu, nous a expliqué que rien n’a été laissé au hasard. En effet, les références historiques sont très nombreuses. Les façons dont les barbus s’habillent, le type de char, d’artillerie, de tank ainsi que les batailles proviennent de récits historiques ou de photos d’époque.
Question rudiments de gameplay pas de grande surprise mais de petites choses intéressantes tout de même. Le premier protagoniste que nous avons pu suivre était à la solde des allemands et commis de cuisine. Pas de bol pour lui, il a été capturé dès la première bataille et se retrouve désormais les pieds liés par des chaînes. Dans le camp allemand, on découvre des soldats arrogants qui n’hésitent pas à nous envoyer préparer des saucisses à tout l’escadron. Face à nous une grosse marmite et des interactions avec l’environnement, un met de l’eau dedans, on chauffe le tout et on fait tomber les saucisses à l’intérieur.
Une fois la corvée réalisée, on amène la marmite bouillante sur le camp mais soudain une attaque de nos alliés prend place. Des obus éclatent autour de nous et l’on part immédiatement se réfugier dans notre cuisine. Tant bien que mal, on échappe à la mort. C’est le chien allemand qui vient nous réveiller, tout de suite, une complicité nait avec l’ami canin. Dorénavant, on peut donner des ordres à celui-ci qui pourra par exemple, déterrer des objets, sorte de trophée pour les joueurs collectionneurs. Une petite fonctionnalité avec la manette PS4 a été dévoilée, si l'on frotte la surface tactile en façade, le héro se met alors à carresser le chien. Simple gadget, je l'avoue, mais mignonne tout de même.
La réalisation du jeu semble bêton. L’effet bande dessiné est très bien orchestré, les musiques sonnent parfaitement pendant les phases d’action et l’ambiance de guerre, bien que glauque, dispose de certains attraits. Voilà de l’originalité, voilà une très bonne initiative lancée pour la commémoration des 100 ans de la première mondiale. Soldats Inconnus est prévu pour 2014 sur PC, PS4, Xbox One, PS3 et Xbox 360.
EndWar Online, du RTS, du MOBA et du free to play
Pour terminer en beauté, place à style beaucoup plus conventionnel : la guerre moderne. Le nom aura peut-être été familier pour certain, vous avez vu juste, il s’agit bien ici de Tom Clancy’s End War, un jeu de stratégie sorti en 2008 et adapté à la sauce moba. Le tout sera jouable sur navigateur et gratuitement (qui, vous l’aurez bien compris, est relatif si l’on veut payer bien entendu). Notre zone d’action est la planète bleue. C’est-à-dire que des batailles majeures y prendront place, ensuite c’est aux joueurs de décider quelle faction ils vont rejoindre. Un calendrier est d’ailleurs proposé dans lequel on peut déjà apercevoir les futures confrontations ainsi que les celles qui ont lieu en ce moment même.
Le titre dispose de 9 classes. En d’autres termes on pourra recruter sur le champ de bataille des tanks, hélicos, véhicules, infanterie, artillerie, support, chasseurs. Pour faire simple, le titre calque son principe sur End of Nations, c’est-à-dire qu’on place directement les unités sur la carte. Celles-ci partent toujours de notre base. De l’autre côté se trouve la base ennemie qu’il faut détruire. Des chemins différents peuvent être empruntés. Il est important de noter qu’une fois donné l’ordre de suivre le chemin A ou B ou C, il sera impossible par la suite de faire machine arrière, l’unité se déplacera tout droit jusqu’à arriver à la base ennemi en attaquant dès qu'elle recontrera une unité adverse. Des compétences spéciales de boost sont disponible à utiliser souvent car décisives.
Et c’est là que le côté stratégique prend un sens. En fonction des attaques ennemies, il faudra s’adapter et contrer de la meilleure des manières. Parfois le hasard fait bien les choses et les coups de poker ou de chance peuvent être un allié important. Des points stratégiques sont également disséminés à certains endroits. Il faut les capturer avec l’infanterie pour bénéficier de certains bonus. La victoire est donnée au joueur qui terrasse la base ennemie ou lorsque toutes les unités au sol ont été éliminées.
Le jeu se porte très bien pour un titre sur navigateur, les graphismes sont très jolis et le gameplay très accessible. Les concepteurs assurent vouloir toucher tout type de joueur, du casual au plus hardcore. Pour avoir fait plusieurs parties d’affilés, je peux reconnaitre que le concept est intéressant et prenant. Le fait de pouvoir y jouer rapidement est un atout majeur également. Reste à savoir comment se dérouleront les batailles locales et mondiales et si l’équilibrage sera parfaitement dosé. Néanmoins, le peu qui a été présenté était déjà encourageant et promettait de belles batailles.
