Knack : Test

Knack : Le Test

Présenté en grande pompe le 20 février dernier lors de la première présentation de la Playstation 4, Knack partageait les joueurs : d'un côté certains étaient déçus par l'aspect technique qui semblait bien en deçà des possibilités next gen, et de l'autre on espérait voir un jeu rafraîchissant dans la lignée des Crash Bandicoot et autres Jak & Daxter.

Trailer de Knack sur Playstation 4

Genre : Plateformes / Beat them all

Date de sortie : 29 novembre 2013

Éditeur : Sony Computer Entertainment

Développeur : Sony Japan Studio

Support : PS4

PEGI : 7

Vilains humains

Le jeu s'ouvre sur une introduction dans une forteresse tenue par des humains qui se fait très vite attaquer par une horde de gobelins pas contents. Ces derniers surprennent leur ennemis en se pointant armés de char et autres armes destructrices quand dans leurs habitudes ils se limitaient à des arcs et autres armes de fortune. Et c'est dans ce contexte que la crise est ouverte : comment les gobelins ont-ils réussi à trouver ce matériel? Lors d'une réunion, Viktor propose d'aller calmer les ardeurs gobelines à l'aide de ses robots géants, mais c'était sans compter sur le docteur, qui présente sa nouvelle invention : Knack, un petit golem qui a la capacité de grandir pour améliorer sa puissance de frappe à l'aide de la source d'énergie de la civilisation : les reliques. Celles-ci sont aussi la base des problèmes, puisqu'elles ont conduit les humains à chasser les gobelins de leurs terres afin de pouvoir extraire et exploiter ces reliques, obligeant ainsi nos gentils gobelins à s’exiler dans les montagnes, abandonnant toute leur civilisation et devenant donc de vilains méchants pas contents qui en veulent aux gentils humains qui voulaient juste prospérer gentiment. C'est dans ce contexte que Knack devra aider les humains au cours d'une aventure plutôt longue (comptez une dizaine d'heures pour en voir le bout) et une narration enfantine mais plutôt agréable, qu'on pourrait mettre dans la lignée d'un Pixar comme la direction artistique le laisse croire.

Knack Souls

Mais dès les premières minutes, Knack surprend par un aspect que l'on n'avait pas anticipé: sa difficulté. Passé le tutoriel plutôt court pour mettre en pratique les commandes relativement basiques (à savoir une touche de saut, une touche pour l'attaque, la combinaison des deux pour une attaque sautée et le stick droit pour l'esquive). Vient alors le moment de mettre tout ça en pratique lors d'un test, et là, c'est le choc : deux coups assénés et Knack est désintégré. On recommence, on se dit qu'on a raté quelque chose, mais non, et là, on se rend compte de la contradiction de ce jeu. La direction artistique semble clairement s'orienter vers nos chères petites têtes blondes, mais le gameplay n'est pas du tout adapté, et même en optant pour le mode facile, ce dernier reste trop exigent pour contenter les moins persévérants. Cela dit, si le jeu se voulait technique et varié, ça pourrait apporter quelque chose d'intéressant, mais là encore ça n'est pas le cas. La seule variété vient du nombre d'ennemis différents, chacun ayant ses propres attaques et donc nécessitant un temps d'apprentissage afin d'être facilement battu. Préparez-vous à mourir, préparez-vous à tâter de l'esquive : on s'attendait à un jeu action/plateforme, et on se retrouve avec un beat them all exigeant mais en plus répétitif. Car si les ennemis se renouvellent, ce n'est pas le cas de nos attaques ou d'éventuels combos qui restent désespérément absents. On se contente alors d'avancer, d'arriver dans une arène, tuer tout le monde et reprendre notre chemin pour répéter inlassablement ce rythme parfois troublé par une petite cut-scene qui vous redonnera la motivation d'aller de l'avant ; car l'histoire se laisse tout de même suivre, et les personnages sont pour la plupart attachants (malgré quelques errances de mise en scène).

La beauté extérieure

Bon, s'il y a bien un aspect sur lequel on s'attendait pas à être bluffé avec Knack, c'est bien la technique. Du moins d'un point de vue graphique : ça reste à peine plus beau que de la PS3, et pour de la next-gen, on s'attend clairement à mieux. Le souci, c'est qu'avec un gameplay déjà répétitif, on ne peut même pas se rabattre sur l'aspect technique pour se consoler. Le point positif, c'est que les nombreux chapitres (treize au total) nous feront visiter des environnements variés. Malheureusement, on se contentera de petits couloirs séparés par des arènes de combat, et parfois quelques cloisons à casser pour trouver des objets annexes permettant d'activer des capacités passives quand on aurait bien voulu un monde un peu plus ouvert pour satisfaire notre soif d'exploration. Histoire de casser un peu toute cette monotonie, vous pourrez être rejoint en local pour vous retrouver à deux dans des batailles qui désormais perdront tout leur challenge étant donné l'invulnérabilité du second joueur. Il ne restera plus alors que la convivialité d'une petite partie multijoueur, très vite arrêtée par l'ennui qui tôt ou tard pointe le bout de son nez.

En conclusion

Knack se retrouve le cul entre deux chaises. Sa direction artistique est clairement tournée vers les plus jeunes joueurs, bien qu'elle sache également charmer les plus grands. Son gameplay, qui se veut exigeant, n'est pas taillé pour nos chers bambins, d'autant que la difficulté ne présente aucune évolution et la courbe de progression est très limitée. Pour finir, le jeu n'est pas au niveau de la nouvelle génération techniquement, à peine plus beau que de la PS3. Malgré les textures très propres, il se paye en plus la tare de ne pas être totalement fluide dans des conditions qui ne semblent pourtant pas très gourmandes en ressources. Une déception pour un jeu qui se présentait comme un grand bol d'air frais.

Les plus et les moins
	Une direction artistique mignonne		Répétitif
	Un gameplay tout de même gratifiant		Pas très joli
	Une histoire qui nous replonge en enfance		Répétitif
			Pas toujours fluide
			Et répétitif