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Wild West Online : Test (PC)

Wild West Online : Test (PC)
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Les joueurs PC étant, pour l'instant en tout cas, privés de Read Dead Redemption, la sortie sur leurs machines d'un titre se déroulant dans l'Ouest américain à l'époque où tout était encore à construire ne peut qu'être le bienvenu. Alors voyons ce que celui-ci nous propose.

Wild West Online : Test (PC)
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Une note c'est bien. Mais savoir d'où elle vient, c'est mieux ! Découvrez notre test en détails, ci-dessous.

Sorti de son accès anticipé le 10 mai 2018 sur PC, le MMORPG de western Wild West Online est un jeu produit par 612 Games, une division de DJ2 Entertainement (Life Is Strange, Ruiner, We Happy Few, Sleeping Dogs, Little Nightmare, Sonic the Hedgehog…), et édité par WWO Partners. Il nous propose de nous lancer dans la conquête de l'Ouest américain encore vierge, accompagné de notre fier destrier ainsi que de notre inséparable colt et de notre Winchester.

Le jeu nous fait clairement penser à Red Dead Redemption, et nous promet un énorme bac à sable plutôt aguichant dans un monde ouvert où l'on s'attend à vivre une épopée mémorable. Malheureusement, inutile de vous le cacher plus longtemps, d'autant plus que vous avez déjà vu la note, il n'a pas la même stature et est loin d'être à la hauteur de ses ambitions.

Trailer de Wild West Online
  • Genre : MMORPG
  • Date de sortie : 10 mai 2018
  • Plateforme : PC
  • Développeur : 612 Games, DJ2 Entertainement, WWO Partners
  • Éditeur : WWO Partners
  • Prix : 29,99 €

Á la conquête de l'Ouest

Si les raisons de la venue de chacun dans ce nouveau monde peuvent être variables (recherche de la fortune et de la gloire, de sensations fortes, voire d'un nouveau départ), il faudra quoi qu'il advienne choisir son camp. D'un côté, nous avons celui des impitoyables McFarlane, dirigés par les frères Roy et Bob, et de l'autre celui de la famille Steele dont l'héritage de Roger, le patriarche, revient à ses fils Patrick et James. Si ces derniers descendent d'anciens aristocrates du Vieux Continent, les McFarlane, eux, sont bien plus rustres, ce qui ne les empêche pas d'être aussi très rusés. Et ces deux familles sont en guerre pour le contrôle du comté de Rosewell et de toutes ses ressources. Il nous faudra donc défendre chèrement nos biens tout en cherchant à nous emparer de ceux de nos concurrents.

Notre aventure commence à Eastrbrook, une ville dans laquelle on nous lâche sans la moindre explication ou directive. Rien ne semble se passer ici, aussi décidons-nous de nous diriger vers une icône en forme d'étoile, d'autant plus qu'une étoile entourée d'un nuage de fumée est présente en haut à gauche de l'écran. Au bout du chemin, nous rencontrons un shérif qui nous propose de devenir son adjoint, ce qui nous permettra de repérer plus facilement les joueurs recherchés et nous empêchera de blesser les civils. Pourquoi pas, après tout, nous n'avons pas grand-chose d'autre à faire alors voyons ce que cela donne.

Des concept arts de qualité - Millenium
Des concept arts de qualité

Finalement, cela ne change pas grand chose, sans doute est-ce parce qu'il n'y a personne en ville. Nous consultons donc notre journal et constatons qu'aucune mission n'est active. Il en existe de qiatre sortes : exploration, commission, évènements et histoire. Nous décidons donc d'enfourcher notre cheval et de suivre un évènement qui nous a été signalé et qui se passe à l'autre bout de la carte. Celui-ci concerne une diligence dorée victime d'une embuscade et dans laquelle se trouve un coffre-fort que nous allons pouvoir récupérer. Le voyage est long, même quand le cheval est lancé au galop, mais il a l'avantage de nous faire gagner de l'expérience en découvrant plein de nouveaux lieux, tant et si bien que nous arrivons sur site déjà au niveau 3.

Nous n'avons croisé qu'un seul individu sur la route qui nous a regardé passer, et personne d'autre que nous ne se trouve sur place. Nous vidons donc le coffre tranquillement puis nous rendons ensuite dans la ferme la plus proche. Là, oh surprise, nous rencontrons un autre joueur qui choisit de nous tirer dessus. Nous l'exécutons calmement puis pillons sa tombe qui nous offre… une boîte de haricot. Et maintenant ? Un fermier nous propose une quête et nous l'acceptons avec entrain. Il nous faut récolter cinq peaux de castor avec un piège qu'il nous donne. Nous posons le piège et attendons quelques instants qu'il fasse effet. Rien ne se passe, mais nous pouvons récolter son contenu qui sera une peau d'opossum. On attend à nouveau, une cuisse de lapin. On attend encore, de la viande de lapin. Et ainsi de suite, mais toujours pas de peau de castor, jusqu'à ce que le piège disparaisse. Il nous en faut un autre. Heureusement, on a deux heures devant nous pour y arriver, mais bon, ce n'est pas très passionnant tout ça, et puis toujours personne à l'horizon…

Un cycle jour-nuit est présent - Millenium
Un cycle jour-nuit est présent

À l'Ouest, oui, surtout techniquement

Dès le lancement, après avoir eu quelques explications sur les ambitions du jeu qui est en développement depuis déjà deux ans et qui est ouvert aux propositions de sa communauté pour le faire évoluer, on se retrouve systématiquement devant une fenêtre nous rappelant que nous avons acheté une version basique (Townie) mais qu'il serait bien mieux pour nous d'opter pour une version plus élaborée telle que la version Pioneer, voire Collector. Grâce à celles-ci, on disposera de plus de monnaie in-game, d'un badge pour faire valoir notre passage au tiroir-caisse, d'éléments cosmétiques supplémentaires, d'un petit bout de terrain pour construire une maison, et surtout d'un espace de stockage plus conséquent. Ce dernier est en effet limité à 50 emplacements alors que nous pourrions en avoir 100, voire 250. On retrouvera cet esprit mercantile par la suite avec la possibilité d'activer des bonus d'XP à l'aide de billets de trésorerie, ou encore d'acheter avec ces mêmes billets des vêtements, des visuels d'armes ou des fournitures, sachant que ces billets sont bien entendu vendus contre des euros bien réels (différentes offres existent allant de 5 à 100 $).

La suite des évènements n'est pas plus encourageante. Il s'agit de l'étape de création de notre personnage, un moment crucial dans un RPG sur lequel on peut passer déjà beaucoup de temps à peaufiner notre avatar. Ici, en revanche, ce sera vite vu. Déjà, aucune classe n'est à choisir et si vous rêviez d'incarner une cow-girl, passez votre chemin, l'option existe, mais elle est bloquée. Ensuite, votre personnalisation se limitera au visage, à choisir parmi les cinq proposés, et à avoir des cheveux ou pas, une seule coupe étant possible. On peut bien jouer sur la couleur des cheveux ou sur celle de la peau, mais on comprend tout de suite que l'on aura tous plus ou moins la même tête puisqu'aucun détail du visage ne peut être modifié (il semble exister quelques options mais elles sont également bloquées). De plus, graphiquement, le visage n'a pas un rendu exceptionnel et le changement de physionomie se fait par un vulgaire couper-coller où l'on voit disparaître l'ancien visage avant d'appliquer le nouveau, laissant le col de chemise vide avec la perruque qui flotte au-dessus. À ce moment-là, on commence vraiment à s'inquiéter.

Un rendu et un contenu bien chiches - Millenium
Un rendu et un contenu bien chiches

Alors on se dit que ce n'est pas grave, on va lancer le jeu et tout ira mieux. Mais en fait pas vraiment. On commence déjà par une longue période de chargement pendant laquelle défilent de très beaux artworks inspirés des westerns hollywoodiens. Il est vrai que les décors grandioses de l'Ouest américain (plaines, forêts, déserts, montagnes) sont plutôt sympathiques et que, globalement, même s'il demeure quelques bugs d'affichage et quelques textures baveuses, ils sont assez bien réussis en dehors des effets de clipping. Les villes le sont un peu moins, mais le pire, ce sont les personnages et tout particulièrement leur animation qui laissent à désirer. Déjà, vous ne verrez jamais votre personnage de face, il ne peut que se tenir de trois-quarts de profil, sans doute des origines égyptiennes, passant de l'un à l'autre en tournant les épaules de manière très saccadée et aucunement naturelle. Ensuite, quand il saute, on dirait qu'il le fait au ralenti, et là encore pas de manière très convaincante. Le mieux reste de jouer à la première personne, surtout que pour ramasser les objets, cela évitera d'être gêné par la tête du personnage. Heureusement, à cheval c'est un peu mieux, même si, comme à pied, on se bloque facilement contre des parties du décor qu'il faudra apprendre à éviter.

De manière générale, la technique n'est pas au point. On pourrait également parler des éclairages nocturnes qui apparaissent avec des halos ronds comme diffusés par des lampadaires, sauf qu'il n'y en a évidemment pas, ni même aucun autre éclairage justifiant cette lumière, pas même une bougie. Et puis, le fait d'être abandonné dans cette ville sans aucune assistance n'aide pas à s'immerger dans l'univers de WWO. Il faudra déjà commencer par étudier la cartographie des touches pour savoir ce qu'il nous est possible de faire (comment appeler son cheval, accéder à son inventaire…). Alors on pourrait dire qu'il s'agit d'un gros bac à sable, mais de là à ne pas nous donner les clés pour l'utiliser, il y a une marge. Heureusement, tous les textes sont en français, enfin théoriquement parce qu'en pratique certains demeurent en anglais et d'autres sont remplacés par leur code (de type $HUD_Cntrl_Item1), ce qui montre encore une fois le manque de finition du titre. Sans parler des blocs trop petits pour le texte, qui se retrouve du coup tronqué sur la fin. Nous finirons avec l'animation sonore qui se limite à quelques bruitages discrets et quelques jingles américains pour marquer les moments importants, mais aucune musique d'ambiance. Déjà qu'il ne se passe pas grand chose.

Heureusement, il y a les écrans de chargement - Millenium
Heureusement, il y a les écrans de chargement

I'm a poor lonesone gamer

MMORPG oblige, nous commençons notre aventure au niveau 1 et nous allons progressivement évoluer et débloquer de nouvelles compétences. Nos actions influencent également notre degré d'honorabilité dont dépendent nos rapports avec les marchands et les PNJ, ainsi que notre degré de célébrité permettant de bénéficier de réductions plus ou moins importantes chez les marchands. La récolte d'objet fait bien entendu partie du jeu, et nous devrons régulièrement effectuer des transactions avec les marchands pour leur vendre nos trouvailles et acheter ce dont on manque, d'autant plus que nous disposons d'un inventaire à la taille limitée dans notre sac à dos. Nous pouvons toutefois déposer des affaires dans notre coffre pour nous alléger, mais rappelons que la taille de celui-ci dépend de l'édition du jeu en notre possession. Il existe enfin un marché communautaire pour s'échanger directement les biens sans passer par les PNJ, Le Repaire des Marchands, mais celui-ci n'est pas encore activé. Encore un regrettable élément inachevé, bien que son intérêt serait sans doute très relatif, compte tenu du manque de joueurs.

Pour s'occuper, nos pionniers ont bien sûr les missions confiées par les PNJ et les évènements publics, mais aussi des succès à obtenir en remplissant certaines conditions énoncées. Ces derniers sont récompensés par de l'expérience, de la célébrité, des dollars et des objets. Pour ce qui est des missions ou des évènements publics, ceux-ci doivent être réalisés en un temps donné et on peut repérer les évènements publics par leurs icônes sur la carte. Pour éviter de perdre du temps, un voyage rapide est alors accessible. Toutefois, les missions confiées par les fermiers sont loin d'être intéressantes et quelque peu répétitives, on peut reprendre l'exemple des peaux de castors ou les livraisons à faire à personne, juste rallier un point donné. Quant aux évènements publics, ce sont toujours les mêmes (relique à récupérer et à ramener quelque part, coffre à piller pendant l'absence du shérif, ville en cours de capture que l'on doit conquérir pour son camp…).

La carte du monde - Millenium
La carte du monde

En dehors des missions et de l'exploration, d'autres activités sont proposées. Nous pouvons par exemple utiliser un établi pour crafter quelques objets, à condition d'avoir les composants nécessaires et le niveau requis. Il y a aussi les armes à upgrader où à réparer puisqu'elles s'usent, à moins d'anticiper cela en les graissant au préalable. Et puis nous pouvons bien sûr travailler l'esthétique de notre personnage grâce à de nombreux vêtements, mais aussi des skins d'arme, ainsi que la robe de notre cheval et sa selle, mais il faudra pour cela passer bien souvent à la caisse. Nous pouvons également récupérer des provisions sur le terrain ou nous armer de notre pioche de mineur, pour découvrir les meilleurs filons. Les cartes vendues par les banques seront ici d'une grande utilité. Ces dernières vendent aussi des titres permettant d'acquérir un terrain sur lequel nous pourrons construire notre nid douillet, et nous aurons même la possibilité de nous adonner aux plaisirs du jardinage. À défaut de maison, nous pouvons toujours utiliser les planques disséminées un peu partout après les avoir débloquées.

Mais le cœur de Wild West Online reste le PvP, que ce soit entre les shérifs et les hors-la-loi, ou entre les McFarlane et les Steel. Tous les évènements publics vont dans ce sens. Ce sont les plus forts et les plus rusés qui repartiront avec le butin. Les villes en cours de capture sont notamment l'occasion d'un affrontement entre les deux grandes familles puisque ce sont les premiers à totaliser dix richesses de ville avant la fin du temps imparti qui l'emportent. Celles-ci peuvent apparaître un peu partout dans la ville et doivent être rapportées vers un drapeau avant que la richesse suivante puisse se matérialiser. Et dès qu'une famille sera en possession d'une de ces richesses, l'autre cherchera bien entendu à l'empêcher de parvenir jusqu'au drapeau et à s'en emparer, ce qui promet des combats acharnés. Sauf que pour cela, il faut qu'il y ait une opposition et donc des joueurs, car seul, faire dix fois des allers-retours présente un intérêt plus que limité et une répétitivité lassante. Et comme le PvE n'est pas non plus très motivant, les développeurs avouent d'ailleurs qu'il n'est là que pour enrichir l'expérience PvP, c'est finalement une grosse déception que cette expédition aux confins de l'Ouest américain. Peut-être que Wild West Online aurait dû rester en accès anticipé et attendre d'être réellement achevé avant de sortir en version définitive, car là, il vient de se tirer une vilaine balle dans le pied.

On se sent vraiment seul - Millenium
On se sent vraiment seul
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C'est dommage. C'est dommage parce que Wild West Online avait du potentiel. C'est d'autant plus dommage parce que l'on avait envie d'y croire. Mais le constat est implacable : on s'ennuie grave à répéter toujours les mêmes choses, sans toujours bien comprendre ce que l'on attend de nous. Alors, certes, le concept de bac à sable peut être sympa, mais encore faut-il susciter chez le joueur l'envie de s'y coller en lui montrant l'intérêt de la chose. Et puis même si certains paysages de l'Ouest américain peuvent être plaisants, le manque de finition du jeu, que ce soit au niveau graphique ou des animations, est impardonnable. On a d'ailleurs été vérifier à plusieurs reprises que le jeu n'était plus en accès anticipé, tant il semble inachevé techniquement. Même la création de son personnage, si chère aux RPG, est réduite à peau de chagrin. Enfin, un MMO, surtout lorsqu'il annonce clairement son orientation essentiellement PvP, doit par définition se jouer à plusieurs et malheureusement la sanction est tombée : les joueurs ne sont pas au rendez-vous, ce qui n'arrange pas la situation. Dommage, on le répète, Wild West Online est peut-être sorti trop tôt. En attendant, il va avoir beaucoup de mal à redresser la barre, dommage.

L'univers western
Les artworks
L'aspect bac à sable
Technique à la ramasse
Pas vraiment de phase de création de personnage
Animations aux fraises
Manque cruel d'explications
Quêtes répétitives et sans saveur
Bien trop déserté par les joueurs (mais on comprend pourquoi)
Test de Darkest Dungeon: Color of Madness

Un nouveau DLC est disponible pour Darkest Dungeon, il vous permettra d'affronter des abominations en provenance des étoiles cette fois. Nous avons donc relancé une partie afin de découvrir son contenu.

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