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Esport - Rainbow Six Siege : Entretien avec Biboo, joueur de Vitality

Esport - Rainbow Six Siege : Entretien avec Biboo, joueur de Vitality
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Mature, humble et performant, Bastien Dulac, alias « Captain Biboo », vit l'une de ses saisons les plus abouties sur un plan personnel. Vitality, Rainbow Six Siege, l'équipe de France, la jeunesse : le nordiste se livre dans un entretien long format qui ne laisse pas indifférent.

Esport - Rainbow Six Siege : Entretien avec Biboo, joueur de Vitality

Tu es l’un des meilleurs joueurs que la France puisse avoir, tu as beaucoup d’expériences à très haut niveau, pourtant tu n’as toujours pas mis la main sur un trophée international majeur. Un peu frustrant non ?

Oui, clairement. C’est très frustrant. J’ai qu’une chose en tête : toucher le marteau. Et même aller chercher un titre européen ou un Major. J’ai toujours eu pour objectif d’être le premier français à remporter un Major mondial, d’ailleurs. Là, y’a BDS qui a gagné un mini-Major. (Il sourit.) Mais ça reste un événement online et européen, même s’ils ont très bien joué. Donc j’ai toujours cet objectif en tête et je vais tout faire pour l’atteindre.

S’il y a quelque chose qu’on ne peut pas t’enlever, c’est cette détermination à toujours passer au-dessus des épreuves. Comme la mauvaise passe que tu as connue chez Vitality autrefois, au point d’être placé sur le banc…

À l’époque, c’était une situation assez difficile. Il y a eu un point de rupture, l’équipe n’allait pas bien en interne. Surtout au niveau du jeu, parce qu’en dehors de ça on a toujours gardé une très bonne relation entre nous. Mais on n’arrivait plus à performer en match. Et moi j’avais ce rôle de lead in game qui pesait beaucoup depuis un long moment sur mes épaules. Je suis arrivé à un point de burnout, de breakdown. Je n’arrivais plus à jouer, j’avais trop de choses en tête, j’avais besoin d’une pause. La seule solution pour l’équipe était de faire un changement, et je ne voulais enlever sa place à personne, donc j’ai décidé de m’autoplacer sur le banc. Histoire de prendre du temps pour moi et reprendre du plaisir à jouer, tout en redonnant à l’équipe la possibilité de reprendre de l’élan. Pour moi, c’était la meilleure solution.

Finalement, tu vas être réintégré par la suite. Ce n’était donc peut-être pas la meilleure solution…

Ce n’était pas facile à gérer, mais malgré ça j’ai eu la chance que Vitality me recontacte derrière pour refaire un projet. Et ce projet est devenu ce qu’il est aujourd’hui, avec l’équipe actuelle. Donc je suis très fier et reconnaissant envers Vitality de m’avoir donné cette seconde chance.

Passé toujours : on t’a senti très affecté par la perte d’un de tes amis alors que tu étais en pleine ascension. Au point que tu lui as réservé une place dans ton pseudo. J’imagine qu’un tel événement, à l’âge que tu avais, fait beaucoup réfléchir sur les priorités de la vie ?

Ça n’a pas été facile… Je n’ai pas eu de chance ces deux dernières années, à chaque fois juste avant de gros événements. Comme pour le Six Invitational 2018 où j’ai eu de gros soucis de famille au niveau de la santé. Je n’en avais pas parlé. Et ce moment-là aussi, l’année dernière, où peu de temps avant la qualif’ pour la montée en Pro League j’ai perdu mon meilleur ami. Il me suivait beaucoup dans ce que je faisais, depuis très longtemps. Et ouais… ça fait réfléchir. 22 ans… À ce moment-là, tu ne t’y attends pas. Je l’ai rajouté dans mon pseudo parce que c’est quelqu’un qui compte énormément pour moi et qui devrait être avec moi tout le temps. Et avec ça je lui rends peut-être un bel hommage. Du moins, je l’espère.

Rainbow Six Siege

Depuis tous ces événements, Vitality est passé d’une équipe Rainbow Six 100% française à une internationale, dont tu es le seul « rescapé ». Pourquoi un tel changement ? Est-ce que tu en es satisfait aujourd’hui ?

Ce n’est pas une décision prise par moi. Il faut savoir que depuis le début du nouveau projet, on a un coaching staff composé de Lyloun (head coach, ndlr), Fabien (manager, ndlr) et Helbee (coach, ndlr), qui prennent les décisions. Un peu comme dans une équipe de sport. Il y a une transparence envers les joueurs, et on a notre mot à dire, bien sûr, parce qu’on n’est pas non plus dans un truc aussi poussé que le foot où toutes les décisions sont prises au-dessus. Mais ce coaching staff, en accord avec la structure Vitality, a décidé que pour performer, une équipe européenne était la meilleure solution. Surtout en fonction des changements qu’on avait besoin de faire à cette époque-là. Et donc au final on s’est retrouvé avec cette équipe, et ça se passe très bien aujourd’hui.

Cela a eu un coup néanmoins : le départ de BriD. Pourquoi est-il parti chez BDS ? Et comment tu as vécu la chose sur le plan de l’amitié alors que vous étiez semble-t-il très liés ?

Il y a eu quand même deux changements. On parle beaucoup de BriD, mais il y a eu Spark aussi qui est parti. Ce sont des changements qui ne sont pas faciles à faire, parce que ce sont des gens avec qui j’ai tissé de fortes amitiés d’un point de vue personnel. On a vécu beaucoup de choses, beaucoup d’événements ensemble. Le Six Invitational, le Six Major de Paris…

D’autant plus que Spark et toi vous êtes colocataires…

Voilà. On vit tous les jours ensemble, donc je ne te cache pas que ça n’a pas été facile pour les deux. Concernant BriD, les raisons de son départ resteront internes. Maintenant, il est parti, on reste des professionnels et ce genre de changement vient avec le milieu dans lequel on évolue. Il performe très bien. On se parle toujours, il est très heureux dans son équipe, et moi aussi dans la mienne. Je lui souhaite juste de la réussite, sauf contre moi bien sûr ! (Rires.) À chaque fois on s’envoie des petits messages et on se dit « bonne chance, sauf contre moi » (Rires.) On garde une très bonne relation.

Les derniers gros investissements en date du côté de la ruche ont été les arrivées de risze et de Fabian. Plutôt cool de pouvoir compter sur la manne financière d’un club comme Vitality non ?

Ce sont de grosses arrivées, des grands joueurs, des gros noms de la scène qui n’ont pas dû coûter trois francs six sous. Ça fait plaisir, même si en tant que joueurs on n’y pense pas. L’aspect financier reste du ressort de la structure. Nous on nous a dit qu’on allait essayer tels et tels joueurs, et c’est après pour le côté in-game qu’on devait donner nos points de vues. Ce qui compte pour nous, en tant que joueurs, c’est la performance sur le terrain, et c’est tout.

Maintenant que tu le côtoies au quotidien, comment tu décrirais Fabian ?

Il est très sarcastique, il joue beaucoup sur le second degré. Il a confiance en lui, sans être imbu de sa personne. Il y a des gens qui pensent qu’il a trop d’égo, alors que non : il est juste très confiant. C’est un très bon leader qui sait ce qu’il veut. Même s’il a parfois du mal a mettre les formes, au fond il a souvent raison. Il a un caractère assez atypique, mais derrière ça reste une crème.

Rainbow Six Siege

Il y a eu un vrai temps de mise en place, avec beaucoup de recherches et de rodage pour que vous puissiez montrer aujourd’hui un important volume de jeu. Est-ce que ça y est, on peut dire que vous avez trouvé la bonne formule ?

Le stage 1 a été très compliqué, car on est arrivé avec deux nouveaux joueurs, deux très gros caractères, deux grosses têtes de leur équipe précédente. Ils ont emmené dans leurs bagages un nouveau style de jeu. Un style plus agressif, plus libre, qui allait un peu à l’encontre de ma vision de jeu ou celle d’Hungry, par exemple. Goga un peu moins, car il avait déjà développé la même vision que Fabian chez G2. Donc on a dû beaucoup s’adapter, changer tout un système de jeu. Et ce n’était pas facile. Mais on est sur la bonne voie, et on garde que le positif en travaillant à fond pour trouver la meilleure formule.

Comment vous organisez-vous en matière de leadership ?

On a de grosses personnalités, mais la plus grosse, ça reste Fabian, le lead in game. Même si aujourd’hui, avec les bouleversements qu’il y a eu in game, on ne peut plus avoir un seul cerveau qui travaille pour tout le monde, et que tout le monde shotcall, on essaye de suivre le plan qu’il donne à la base. Et on s’adapte en fonction de ce plan.

Et au niveau des rôles ?

Je suis le main entry. Tout le monde a pu le voir de toute façon, je joue Ash-Jäger, je suis devenu un robot si on peut dire ça comme ça. (Rires.) Ash-Jäger main on connaît. (Rires.) Derrière on a Goga en hard-breacher et second shotcaller. Après, Fabian qui lui est beaucoup plus flex, il joue un peu de tout. On a risze qui est flex avec Fabian, qui est la troisième voix de l’équipe. Et Hungry qui est flex ou second entry, qui doit me suivre en général. Mais le jeu à l’heure actuelle ne permet plus d’avoir des rôles bien définis. Là tu vois je dis ça, mais c’est une vision un peu générique qui peut changer une fois qu’on est dans la game.

On sent une structure de Vitality très engagée sur un plan sportif et mental avec son équipe CS:GO qui trust les premières places mondiales. Ils ont un encadrement composé d’anciens champions olympiques, des psys, des nutritionnistes… Vous avez accès à tout ça vous aussi ?

On a certains accès à des personnes qui nous aident sur certains de ces plans. Par exemple : un coach sportif spécialisé dans la nutrition, et une personne chargée du mental. Et il y a de plus en plus de process qui sont mis en place pour nous permettre d’accéder à ce genre d’avantages. Franchement, c’est ultra cool et plaisant de voir qu’un club comme Vitality va chercher aussi loin dans l’optimisation des performances. On sait qu’en European League il n’y a que des bons joueurs, plein d’équipes de niveau top mondial, et donc maintenant ça se joue sur des petits détails. Des petits trucs qui peuvent faire que le jour du match tu seras performant parce que t’es concentré, bien dans ta peau, t’as bien mangé, t’as de l’énergie. Donc c’est bien de pouvoir côtoyer des gens qui sont experts dans ces domaines et qui ont beaucoup de choses à nous apprendre.

Rainbow Six Siege

Sur Rainbow Six, Vitality a toujours eu de gros moyens et de beaux line ups. Pourtant, sur PC, l’organisation a déjà été reléguée de Pro League et n’a jamais réussi à décrocher un titre mondial. Comment tu expliques cela ?

Je ne pourrais pas donner de raison particulière… Je pense qu’il y a eu peut-être des faits de jeu, ou des choses qui n’ont pas été gérées de la meilleure des manières en interne à l’époque. Et donc ça a amené des équipes à s’écrouler. Je pense qu’à l’heure actuelle ce genre de chose ne pourrait plus arriver. Parce qu’on a un coaching staff qui est fortement présent, et Vitality qui nous met beaucoup de choses à disposition pour ne pas que ça arrive.

Tu veux dire que l’encadrement proposé par Vitality est meilleur aujourd’hui qu’il ne l’était avant ?

C’est ça. Je pense qu’il y a un encadrement bien meilleur aujourd’hui, plus fourni, pour que l’équipe ne retombe pas dans les travers qui avaient causé, je pense, les deux contre-performances qu’ont été les deux relégations des deux anciens rosters.

Près d’un an et demi chez Supremacy, déjà plus de deux et demi chez Vitality : tu es ce qu’on appelle un joueur fidèle à ses clubs non ?

Chez Supremacy, c’est là où on a commencé, ils nous ont beaucoup donnés. Beaucoup d’opportunités, ça nous a fait décoller. Et je pense qu’on leur sera toujours reconnaissant. Et Vitality, depuis que je les ai rejoints, je me retrouve beaucoup dans leurs valeurs. J’ai à cœur de leur faire gagner quelque chose, car ils nous ont tellement donnés. Ce côté famille… (Il coupe.) Tu sens que ce n’est pas une entreprise comme les autres, ou une usine à faire gagner de l’argent et des titres sans rien derrière. Ils m’ont aussi donné une seconde chance, ce qui prouve le côté humain. Ça donne vraiment envie de se battre pour eux.

Rainbow Six Siege

Si tu devais, dans un monde imaginaire, rejoindre un autre roster aujourd’hui, lequel te ferait le plus envie ?

Franchement ? DarkZero (l’une des meilleures formations en North American League, ndlr) pour voir comment ça marche là-bas. C’est vraiment à l’opposé de ce qu’on fait chez nous, en Europe : ils vivent en gaming house, ils sont tout le temps ensemble, avec un modèle très américain. Et puis ça performe bien. Donc voir comment ils évoluent, comment ils fonctionnent au jour le jour, ce serait très intéressant. Dans un monde imaginaire bien sûr. (Rires.)

Et BDS, l’une des meilleures, si ce n’est la meilleure équipe française de l’histoire de Siege ?

Le roster BDS fait rêver aussi. Un mec comme BriD, toute ma vie j’aimerais jouer avec lui. Qui n’aimerait pas jouer avec BriD ? (Rires.) Derrière, il y a Rafale avec qui je m’entends très bien et que j’adore, qui en plus a vraiment step up en tant que joueur. Elemzje, une machine au lead, avec qui je m’entends très bien depuis des années. Shaiiko, numéro un incontestable, qui peut débloquer des situations à lui tout seul, à tout moment. Et Renshiro qui est très fort, très constant. On ne l’appelle pas Renshibot pour rien. (Rires.) Ils ont vraiment une très belle équipe. Mais si je devais partir, dans un monde imaginaire, ce serait pour quelque chose qui change, parce que je pense que BDS et Vitality ça reste dans le même style. Donc pour l’expérience j’irais voir ailleurs, chez DarkZero, par curiosité et pour en tirer des leçons.

De l’extérieur, on a l’impression que tu es ami avec l’intégralité des joueurs français de la scène professionnelle. Comment tu expliques cela dans un milieu qui se veut aussi compétitif ?

Je suis quelqu’un qui fait beaucoup la part des choses. Le travail c’est le travail. Les gens je les vois un peu comme deux personnes. Il y a le joueur, par exemple si on prend le cas de BriD, il y a BriD. Mais il y a la personne derrière, à savoir Loïc. C’est pour ça que je m’entends bien avec tout le monde. Je ne vois pas l’intérêt de s’embrouiller ou d’avoir des guéguerres de clans. On a tous la même passion : kiffer Rainbow Six et jouer aux jeux vidéos. Ça ne sert à rien d’installer des tensions entre joueurs pros. On est là pour tirer notre équipe, voire la communauté française et Rainbow Six tout entier vers le haut, plutôt que d’avoir une communauté française qui se tire dessus à vue.

Trois sélectionneurs qui pour toi mériteraient de composer le comité français pour la R6 World Cup ?

Je prendrais Lyloun pour le côté coaching. Elle a remonté une équipe de la Challenger League jusqu’à la Pro League. Elle fait un travail énorme, et je ne dis pas ça parce que c’est ma coach. Malheureusement les seules personnes qui peuvent attester de ça ce sont les gens qui travaillent à ses côtés. Mais moi je fais partie de ces gens-là et je sais donc qu’elle mérite très largement. Derrière, je verrais bien Robz ou Tortank, qui sont ou ont été des managers de deux grosses équipes d’European League. Ils pourraient gérer un collectif construit sur le court terme. Et en troisième sélectionneur, peut-être un Bi0s ou un DraZ, ou Jahk. Ce sont ces noms-là qui me viennent, car ce sont des coachs qui ont un bon côté d’analyste dont t’auras besoin dans ce genre d’événement. Donc je pense qu’un ensemble composé de ces personnes-là pourrait permettre à une équipe de France d’aller loin en R6 World Cup.

Quelles sont tes chances d’être sélectionné en tant que joueur par la suite selon toi ?

Je ne sais pas. Ce sera aux sélectionneurs de faire leur choix. Je ne pourrais pas dire que c’est un rêve, car on ne savait pas que ça existerait un jour sur Rainbow Six. Mais ce serait un immense honneur de représenter mon pays. Je suis quelqu’un qui est très attaché aux valeurs, je suis loyal, que ce soit envers Vitality ou mon pays. Pour la petite anecdote : je voulais faire l’armée avant, pour défendre la France. Donc la représenter dans un cadre qui est ma passion pour l’esport, en faisant ce que je sais faire de mieux, ce serait un immense honneur.

Rainbow Six Siege

Tu as récemment rendu visite à une équipe académique du subtop français pour échanger avec des jeunes. Qu’est-ce que tu penses de la relève qui te remplacera potentiellement un jour ?

Ce que je pense de la jeunesse française ? Il y a beaucoup de potentiel. Je ne te cache pas que je ne vois pas tout le monde, et que je ne peux pas tout suivre. Mais il y a un bon vivier de joueur en France. Après, ce qui pêche au niveau des jeunes c’est quand ils n’ont pas la tête sur les épaules, et qu’ils veulent aller trop vite. Quand dans leur tête ils confondent passion avec fame et reconnaissance. Il faut qu’ils prennent leur temps. Quand nous, les actuels joueurs pros, on a commencé, il n’y avait pas ça dans nos têtes. On a beaucoup fait ça par passion avant de le faire par besoin. Le jour où on partira, il y aura forcément des gens pour nous remplacer, maintenant j’espère que ce sera les bonnes personnes, avec la bonne mentalité. Pour que ça arrive, il faut que les gens les encadrent bien.

Biboo formateur sur Rainbow Six Siege, ce serait donc possible ?

Sans forcément devenir coach, s’il y a besoin de conseils et de bien encadrer des jeunes joueurs en leur apportant mon expérience, je le ferais peut-être un jour. On verra…

Tu n’as que 23 ans, donc tout le temps devant toi. Mais jusqu’à quel âge tu te vois jouer ?

Le plus longtemps possible ! Si à 35 ans je peux encore jouer, alors je jouerais, parce que je suis un compétiteur dans l’âme. Et tant que je n’aurais pas tout gagné plusieurs fois je ne lâcherais pas. Après, ça dépendra de mes performances (Sourire.) Si dans deux ans je suis cramé, que je n’arrive plus à performer, alors ce sera le temps d’arrêter. Mais j’espère jouer le plus longtemps possible, et je verrais après ce que je ferais.

Tes performances, parlons-en justement. Sur quels points tu penses pouvoir t’améliorer à l’avenir ?

Je dois développer un style de jeu plus libéré, plus agressif, moins stratège et plus simple, plus direct. Je dois absorber tout ça et mieux feat avec le style de jeu de l’équipe. Ça me pousserait à être meilleur et avoir plus de cordes à mon arc. Et ça aiderait à avoir un collectif totalement en symbiose pour performer au maximum.

On te sent beaucoup plus à l’aise et performant depuis que tu peux te focus viseur non ?

Je voulais voir quel joueur je pouvais être sous le lead de quelqu’un d’autre, sans avoir à porter cette casquette. C’est aussi en partie pourquoi Fabian est venu. Et clairement, je me sens beaucoup mieux depuis que je n’ai plus que mon crosshair placement à gérer. J’espère que ça se ressent quand vous me regardez jouer. (Rires.).

Un mot que tu voudrais adresser au Coronavirus ?

Je lui dirais : barre-toi fort frérot. Les LAN ça manque, et on a tous envie d’y retourner. On n’est pas les plus affectés, et au passage : bon courage à tous ceux qui se battent dans les services médicaux et aux autres. Mais c’est vrai que ça enlève du goût à la compétition. Avoir un mini-Major régional disputé en ligne c’est différent que d’avoir un Major en LAN avec des équipes du monde entier. Il y a un goût amer, donc ouais le Covid : barre-toi vite et laisse nous tranquille. (Rires.)

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À quoi pourrait ressembler le comité de sélection de l’équipe de France de Rainbow Six Siege ?

Le choix des futurs sélectionneurs français de la R6 World Cup fait du bruit. Beaucoup de bruit. Une bonne occasion de créer notre propre sélection des potentiels sélectionneurs qui devront sélectionner les joueurs sélectionnés. Oui, c’est vrai : ça fait beaucoup de sélection tout ça.

Photos : Vitality / SiegeGG / Ubisoft

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Christopher Lima
Luzi

Chris « LuZi » Lima - Rédacteur esportif

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