Incroyable début de deuxième saison d’European League. La ligue continentale, venue remplacer la Pro League en 2020, connaissait en effet depuis mars dernier le lancement de la première de ses trois grandes périodes : le Stage 1. Étalée sur plusieurs semaines de compétitions, cette première phase mettait aux prises 10 formations de l’élite européenne, dont trois principaux représentants français : BDS, TrainHard et Vitality.
C’est dans un contexte d’amélioration du broadcast et du storytelling de la ligue — Ubisoft a beaucoup investi sur ces plans-là ces derniers mois — que les britanno-européens de NaVi se sont imposés, au terme de 9 playdays durant lesquels ils ne se sont inclinés qu’à deux reprises. La star du club ukrainien, Jack « Doki » Robertson, et la pépite Byron « Blurr » Murray ont beaucoup contribué au sacre du vainqueur de la Pro League (2019, Tokoname), notamment lors des victoires prises sur BDS et Cowana, leurs poursuivants au classement.
BDS, justement, peut nourrir quelques regrets. La structure suisse composée de cinq tricolores s’étant inclinée lors des deux derniers matchs, alors qu’elle avait navigué jusqu’ici en tête du championnat, elle termine son aventure à égalité de points de Natus Vincere, mais à la seconde place. Étant donné que le Six Invitational vient s’intercaler entre ce Stage et le prochain (11 au 23 mai), alors qu’un Six Major aurait du être joué (le Six Invitational est le plus gros rendez-vous annuel, et les Six Majors sa déclinaison en étapes durant l’année), à cause du Coronavirus, davantage de points de saison étaient en jeu dans la course pour le SI de l’année prochaine.
Ironie du sort, NaVi, pourtant sacré champion européen de split ce week-end, ne participera pas aux festivités du Six Invitational de cette année, à Paris, puisque l’équipe entrainée par deux Français, Jahk et DraZ, avait raté d’une petite marche la qualification au tournoi, finissant 17ème au classement de points de saison 2020, alors que seuls les 16 premiers se voient directement invités à l’événement.
Du côté des autres ligues régionales (le circuit mondial de Rainbow Six Siege est présent partout dans le monde, sauf en Afrique), il faudra retenir les clubs Elevate, Team Liquid et Oxygen Esports comme les vainqueurs respectifs des zones Asie-Pacifique, AmSud et Amérique du Nord. Avec une mention spéciale pour l’équipe d’Elevate, composé de Thaïlandais qui ramènent pour la première fois à leur nation un titre aussi important.
En attendant de voir une académie fabriquer le futur Pengu, lumière sur un phénomène qui ne devrait plus tarder à prendre de l’ampleur dans le paysage de Rainbow Six Siege : le futur développement des équipes secondaires des clubs partenaires d’Ubisoft, engagés en championnats nationaux.
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