Après Zodiac, Artisan tire ses ambitions vers le haut avec Astria Ascending, projet réalisé avec le concours du scénariste Kazushige Nojima et du compositeur Hitoshi Sakamoto, récemment à l’œuvre sur la sublime bande-son de 13 Sentinels : Aegis Rim. Des ténors du jeu vidéo japonais donc, mais est-ce suffisant pour en faire un grand jeu ? Premiers éléments de réponse dans cette courte preview.
- Genre : RPG
- Date de sortie : 30/09/2021
- Plateforme : PC, Xbox One, Xbox Series PS4, PS5, Switch
- Développeur : Artisan
- Éditeur : Dear Villagers
- Prix : 29,99€
Génération Z
Astria Ascending vous met aux commandes d'un groupe constitué de la 333ème génération de demi-dieux chargée de faire régner la paix dans le monde d'Orcanon. En ces terres, les nations résidentes ont décidé de couler des jours paisibles en instaurant un traité de paix entre les peuples, disposant chacun d'une capitale au sein du royaume. Mais bon, les petits oiseaux, les jolies fleurs tout ça, ça va un temps : d'étranges corruptions commencent à infester plusieurs quartiers, forçant l'octet de divinités à mi-temps à zapper l'heure du goûter. L'occasion de croiser le fer avec quelques ennemis de base et constater que le gameplay d'AA repose sur un système tour par tour à base de faiblesses élémentaires. Du classique, mais ça fonctionne bien, d'autant que tous les membres de l'équipe de 4 sur le champ de bataille peuvent être interchangés contre un tour.
Il est également possible de puiser dans une jauge de concentration qui permet de consommer des points octroyant de puissants boosts de puissance pour vos techniques (jusqu'à 200%). Cette ressource, à glaner en exploitant les points faibles ennemis jusqu'au trognon est bien la seule originalité de Astria Ascending, on reste tout de même sur quelque chose de très classique, ce qui n'est pas nécessairement une mauvaise chose. Il faudra voir si les mécaniques s'enrichissent et/ou gagnent en profondeur avec l'évolution des classes des demi-dieux. Côté accessibilité en tout cas, il joue les gentils : possibilité de zapper les combats ou de farmer plus rapidement, Artisan n'a vraiment pas envie de frustrer les joueurs qui n'auraient pas l'habitude de ce type d'expérience Après ce premier contact avec les combats, nous sommes descendus dans les égouts pour un peu d'exploration, rappelant forcément Valkyria Chronicles, avec l'initiative à prendre en touchant le premier et ses légères phases de plates-formes. On a également noté quelques petites énigmes à base d'interrupteurs mais là aussi, l'impression de déjà-vu prévaut.
Pourquoi être aussi corrompu ?
Le couple d'images qui illustre cet aperçu parle de lui-même, les tableaux de Astria Ascending sont somptueux. Tentant de reproduire ce qui fait le charme des jeux Vanillaware depuis Odin Sphere, le titre est une franche réussite artistique, sublimé par les compositions de Hitoshi Sakamoto. Pourtant, malgré la beauté des environnements, nous avons tout de même senti qu'un truc clochait au cours de notre session et avons finalement réussi à mettre le doigt dessus. La façon dont les personnages sont animés casse l'ambiance, on a vraiment l'impression de contrôler des pantins pendant les déplacements en ville, sensation renforcée par les longues jambes de l'héroïne principale.
En plan fixe, aucun problème, mais dès qu'il s'agit d'évoluer dans les quartiers de la ville, les animations nous sortent du jeu, un constat heureusement contrasté sur les combats, suffisamment spectaculaires et nerveux. Il y a beaucoup de bonnes choses à prendre dans Astria Ascending mais après quelques heures de jeu, AA reste en surface dans à peu près tous les domaines, comme tous ces jeux qui ne décollent jamais vraiment : avec un scénariste de renom à l'écriture, on espère que cela ne sera pas le cas et que l'univers plutôt prometteur mis en place sera exploité comme il se doit. On va tout de même se permettre d'émettre quelques doutes sur ce point vu la vitesse à laquelle est expédiée la présentation de chaque demi-dieu dans l'introduction, tout va trop vite, on croise donc les doigts pour que le jeu se laisse le temps d'explorer tous les thèmes mis en place pendant ses premiers chapitres.






