Les fusions/acquisitions sont plus que jamais d'actualité dans le monde du jeu vidéo, et les différents géants du milieu s'empressent plus que jamais d'englober les studios et éditeurs prometteurs, afin de sécuriser les talents, licences et jeux prometteurs. Le prix du rachat de Quantic Dream par NetEase n'a pas été révélé, mais cela ne sort pas non plus de nulle part, puisqu'il avait déjà investi dans le studio en 2019, en tant qu'actionnaire minoritaire.
Quantic Dream, le spécialiste des jeux émotionnels
Fondé par David Cage ainsi que Guillaume de Fondaumière, et basé à Paris, Quantic Dream était un gros studio indépendant jusque-là, puisqu'il compte plus de 250 employés. Le studio était connu, et reconnu pour ses jeux très particuliers, avec une ambiance pesante et des scènes tragiques riches en émotion. Le gameplay de leur jeu ne manque jamais de diviser, puisqu'on est souvent plus proche d'un film interactif que d'un jeu vidéo. Une grande partie des actions et des dialogues sont scriptés, et le joueur participe via des QTE souvent mondains (voire pénibles) afin de donner l'impression de participer. C'était moins le cas dans leur dernier titre en date, Detroit: Become Human, qui a trouvé un meilleur équilibre entre ces différents aspects. Il a néanmoins conservé un élément important : les choix multiples lors des dialogues et des scènes d'action, qui peuvent donner une tournure radicalement différente à l'histoire. Il est intéressant de refaire plusieurs fois leurs jeux afin de découvrir les différents embranchements et fins possibles.
Pour revenir au studio, Quantic Dream est la première acquisition européenne de NetEase. D'après un e-mail du Co-PDG David Cage à Venturebeat, la raison derrière l'acquisition est que le sujet est revenu régulièrement sur la table depuis 25 ans, mais que leur liberté éditoriale n'avait jamais été garantie. Il annonce que Quantic Dream va continuer d'opérer indépendamment, en se concentrant sur la création et l'édition de jeux sur toutes les plateformes, tout en bénéficiant des capacités de développement de NetEase.
Star Wars Eclipse dans la balance ?
Pour mémoire, le prochain titre de Quantic Dream est Star Wars: Eclipse, un jeu d'action-aventure ambitieux aux "ramifications complexes", et qui peut être joué de différentes façons d'après ce qui a été annoncé officiellement. L'ampleur du titre a l'air de dépasser fortement les jeux précédents du studio, et ses fondateurs ont certainement estimé que recevoir de l'assistance à différents niveaux pour en faire une véritable réussite ne serait pas de trop. Rappelons aussi que le studio a reçu de nombreuses critiques ces dernières années, avec des accusations portant sur une culture du travail toxique et discriminatoire, chose que les fondateurs nient en bloc.
L'ombre de NetEase
Pour ceux qui ne suivent pas le milieu des jeux en Chine, NetEase peut être un nom inconnu. C'est un des plus gros studios et éditeurs chinois, et il est spécialisé dans les jeux en ligne, ainsi que dans les jeux mobiles. On peut compter de nombreux gacha à la monétisation agressive parmi leurs titres. C'est aussi Netease qui gère les infrastructures en ligne de World of Warcraft en Chine. Pour finir, le studio a été co-développeur du tristement célèbre Diablo Immortal, qui a fait parler de lui ces derniers mois avec son contenu pauvre, son gameplay superficiel et surtout, le fait qu'il faille dépenser plusieurs centaines de milliers d'euros afin d'optimiser un seul personnage. On ignore néanmoins quels éléments de cette liste sont dus à Activision Blizzard.
Il ne reste qu'à espérer que NetEase va effectivement se contenter de soutenir Quantic Dream, sans influencer le contenu ni la monétisation de ses prochains titres.
Le remake de TLOU par Naughty Dog, spécifiquement pour la PS5, arrive bientôt. Le studio en profite pour montrer l'étendue de la refonte graphique avec plusieurs minutes d'exploration, d'infiltration et de combat dans une ville en ruines, envahie par les infectés.
Le studio Triggers semble s'être complètement lâché pour l'anime basé sur Cyberpunk 2077. Estampillé NSFW (Not Safe For Work), le nouveau trailer est une parodie de l'ode à la joie, pleine de sexe et de violence. Comme Night City, tout laisse penser que ce sera l'anime de tous les excès.
