Les temps sont plus durs qu'ils n'y paraissent dans l'industrie vidéoludique. Même si des jeux de grande qualité continuent de voir régulièrement le jour, les studios ont de plus en plus recours à des vagues de licenciements, parfois massives, pour réduire les coûts et se recentrer sur les projets les plus rentables. Le dernier coup dur recensé a touché les salariés de BioWare, puisqu'après l'échec commercial de Dragon Age The Veilguard, EA a décidé de faire violemment le ménage, licenciant de nombreux développeurs pour ne laisser en place qu'une équipe restreinte de 100 personnes triées sur le volet, et qui travailleront sur le prochain Mass Effect.
Michael Douse, directeur de publication chez Larian Studios, n'a pas hésité à adopter un ton un tantinet donneur de leçon pour prendre la défense des salariés mis à la porte, blâmant une coupe budgétaire brutale et aveugle, qui pourrait nuire à la qualité des projets ultérieurs.
Garder l'ADN d'un studio : mission impossible avec des licenciements de masse
Au-delà du jugement "éthique" sur le fait de licencier aveuglement un grand nombre de salariés, Michael Douse avance en substance que les vétérans ayant travaillé sur plusieurs jeux d'une même franchise (ceux-là mêmes qui ont été particulièrement affectés par la vague de licenciement chez BioWare) sont les garants d'une qualité et d'un standing de travail. Aussi, limoger d'un coup autant de développeurs expérimentés serait selon lui très risqué et n'augurerait rien de bon pour les jeux suivants.
L'excuse de "l'échec financier", pointée du doigt par le cadre qui a travaillé sur BG3
EA a justifié ces mesures drastiques par les faibles revenus générés par Dragon Age The Veilguard. Le blockbuster, lancé il y a à peine quatre mois, n'avait accueilli que 1,5 millions de joueurs sur le dernier trimestre 2024. EA avait même admis au détour d'un communiqué que le jeu avait dévissé de ses prévisions de vente de près de 50%. Le RPG a donc sorti un ultime patch, et se prépare à faire le mort. Un scénario bien différent de celui de Baldur's' Gate 3, cela va sans dire...