Grâce à des graphismes nettement améliorés, un rendu réaliste des personnages et des environnements, ainsi qu’à l’introduction de fonctionnalités graphiques avancées comme le ray tracing et la végétation dynamique, DOOM: The Dark Ages promet une expérience visuelle sans précédent, mais à quel prix ?
Un bond graphique spectaculaire
Depuis sa révélation, Doom: The Dark Ages ne cesse de faire parler de lui, en particulier pour son apparence visuelle. Si Doom Eternal (2020) proposait un univers ultra-rapide, baigné de néons et de science-fiction, ce nouvel opus plonge les joueurs dans un décor médiéval sombre, où chaque texture, chaque armure, chaque visage semble avoir gagné en complexité et en réalisme.
Une comparaison partagée par un utilisateur du subreddit Doom, DependentImmediate40, illustre clairement ce saut générationnel. L’image montre côte à côte le Doom Slayer tel qu’il apparaissait dans Doom Eternal, à l’armure lisse et quasi sans texture, face à la version de The Dark Ages, bien plus rugueuse, usée, marquée par les combats. Les détails sont saisissants : rayures, reflets métalliques complexes, effets de lumière réactifs aux mouvements... des éléments rendus possibles par une utilisation poussée du ray tracing.
Ce niveau de détail ne s’arrête pas au personnage principal. Les visages des PNJ, comme celui du commandant Thira, gagnent en crédibilité avec des textures de peau plus fines, un éclairage plus subtil, et des expressions plus naturelles. On note aussi l’arrivée de fonctionnalités nouvelles : la végétation bouge désormais avec le vent, les dégâts sur les surfaces se superposent dynamiquement, et les éclaboussures de sang sont plus précises et viscérales que jamais.
Les machines plus modestes en sueur
Mais cette révolution visuelle a un coût. Plusieurs joueurs ont fait état de ralentissements sur consoles et sur PC aux composants modestes. Le réalisme impressionnant de The Dark Ages exige des ressources matérielles importantes, bien au-delà de ce que Doom Eternal demandait à sa sortie, malgré ses mises à jour graphiques successives.
Heureusement, les développeurs semblent conscients du défi. Doom: The Dark Ages propose une vaste gamme de paramètres graphiques, permettant aux joueurs d’ajuster la qualité de l’image pour maintenir la fluidité du gameplay.
Le changement de direction artistique , plus austère, plus lourd, presque gothique, renforce aussi l’identité du jeu. Le gameplay reste brutal et rapide, fidèle à l’ADN de Doom, mais il s’enrichit d’un univers plus cohérent avec les graphismes, renforçant l’immersion.
Doom: The Dark Ages s’impose comme un tournant majeur pour la saga. En repoussant les limites graphiques de la franchise, il offre une expérience visuelle d’une richesse rare dans le domaine du FPS. Si ce réalisme a un prix en termes de performances, il pourrait bien redéfinir ce que les joueurs attendent d’un jeu de tir moderne, même s'il peine à convaincre sur certains aspects.





