Sorti en décembre 2024, Infinity Nikki a marqué les esprits grâce à son mélange original de jeu d’aventure, d’exploration et de mode. Imaginé par Infold Games, ce free-to-play enchanteur, disponible sur PS5, PC et mobiles, a attiré des millions de joueurs dans son univers pastel, centré sur l’acquisition de tenues conférant à Nikki des capacités spéciales.
Pourtant, après un lancement prometteur, le titre traverse une zone de turbulences. Tandis que certains rêvent d’un portage sur Nintendo Switch 2, d'autres crient au boycott suite à une mise à jour controversée et à une gestion maladroite des retours des joueurs.
Une sortie sur Switch 2 : peut-être, mais pas tout de suite
Avec la sortie de la Nintendo Switch 2 le 5 juin 2025, l’attention s’est naturellement portée sur les projets de portage. Beaucoup voient dans cette console hybride une plateforme parfaite pour Infinity Nikki, déjà jouable sur mobile. Mais Infold Games a refroidi les ardeurs. Lié à un contrat d’exclusivité de six mois avec PlayStation, le studio ne pourra de toute façon pas publier son jeu ailleurs avant juillet 2025. Au-delà de cette barrière juridique, c’est surtout la volonté de résoudre les problèmes actuels qui ralentit toute initiative.
Dans une interview accordée à VideoGamer, Infold a précisé que l’expansion vers de nouvelles plateformes faisait bien partie de sa stratégie à long terme, mais que la priorité restait d’assurer une expérience de qualité sur PS5, PC et mobile. Le studio reconnaît que les performances actuelles ne sont pas encore « suffisantes » pour envisager sérieusement un portage Switch 2, préférant d’abord renforcer les bases de son jeu.
Boycott, bugs et colère de la communauté
Fin avril 2025, la mise à jour 1.5 d’Infinity Nikki avait radicalement changé la donne. En ajoutant davantage d’obstacles pour obtenir des tenues, qui sont au cœur du gameplay, elle a déclenché une vague de protestations sans précédent. Le nombre de tirages nécessaires pour compléter une tenue via le système de gacha est passé à 220, même avec le système de pitié, rallongeant considérablement la progression. Rapidement, les réseaux sociaux se sont embrasés.
Mais au lieu de reconnaître les critiques, Infold Games aurait modéré de nombreux commentaires, supprimé les appels au boycott, et provoqué en retour une réponse ingénieuse : les joueurs ont renommé le mouvement « girlcott » pour éviter la censure automatisée. Cette manœuvre ironique n’a pas empêché le studio de tenter de calmer les tensions en offrant de la monnaie virtuelle, mais le geste a été jugé insuffisant par une partie de la communauté.
Les problèmes ne s’arrêtent pas là. Sur PC, notamment sous Windows 11, de nombreux joueurs se retrouvent face à des écrans blancs ou noirs dès le lancement du jeu. La disparition inexpliquée de monnaie en jeu, des bugs dans les menus gacha sur PS5, ou encore des zones inachevées renforcent la perception d’un jeu encore loin d’être stabilisé. Pour un titre aussi centré sur l’apparence et la fluidité, ces problèmes sapent la confiance, surtout quand l’éditeur envisage de nouvelles plateformes.
Aujourd’hui, Infinity Nikki incarne autant le potentiel d’un jeu multiplateforme que les défis de sa gestion en live-service. Si la Switch 2 reste une piste sérieuse pour l’avenir, Infold Games doit d’abord regagner la confiance de sa communauté et corriger les lacunes techniques qui entravent le cœur même de son expérience.








