Ninja Gaiden Ragebound relance le volet 2D de la série de Tecmo initiée en 1988. Développé par the Game Kitchen, à qui l'on doit les sublimes Metroidvania Blasphemous, NGR est un titre 100% arcade comme on en fait plus, avec une difficulté à l'ancienne et une rejouabilité qui force le respect.
Opération Ninja !
Le principe est simple : enchainer les niveaux bourrés de démons et de pièges en complétant le maximum d'objectifs bonus au passage. Pour ça, vous allez pouvoir prendre le contrôle de deux ninjas, d'abord chacun de leur côté, puis fusionné en un seul cumulant les pouvoirs du duo. Ainsi, si le jeu commence de manière assez classique, avec un panel de coups qui va forcément rappeler d'autres jeux de ninja modernes, avec le fameux rebond au milieu d'un saut sur n'importe quel ennemi pour allonger les sauts, il va rapidement devenir bien plus technique grâce à l'inclusion des "auras" et du second personnage. Les auras se chargent en détruisant des ennemis spéciaux, ce qui donne accès à une attaque dévastatrice qui va venir tuer n'importe quel ennemi d'un seul coup.
Ce système va venir dynamiser les niveaux, d'autant plus une fois la fusion entre les deux protagonistes effectuée. Cette seconde partie de l'arsenal, composée d'un lancer de kunaïs et de sorts magiques, va venir ajouter un peu de piquant avec une seconde couleur d'aura, et des phases de plates-formes chronométrées qui deviennent sacrément difficiles sur les derniers niveaux. On est sur un gameplay d'excellente facture, avec un sens du rythme au poil et de nouvelles idées qui débarquent à intervalles réguliers. Rien à redire, si ce n'est la confusion créée par des objectifs pas toujours clairs dans les phases chronométrées.
Un jeu à l'ancienne, proche de la perfection
Difficile de trouver à redire sur les 8 heures qu'il nous a fallu pour voir la première fin du jeu. Alors que le boss final et que tout le dernier quart de l'aventure nous avait laissé l'impression d'un jeu finalement beaucoup plus accessible que ses illustres ancêtres, les développeurs montrent quand ils ont tout compris en proposant un mode difficile très bien fait en new game plus. Dans ce dernier, les ennemis sont plus rapides, plus nombreux et le level design est altéré pour afficher encore davantage de pièges.
Et là, bonne chance pour réussir à compléter les différents chapitres à 100%, parce que le niveau est très relevé et certains tours de passe-passe de la première run ne fonctionneront plus forcément. Avec cette rejouabilité exemplaire, Ragebound finit de convaincre : on est sur un excellent jeu, avec de très bonnes sensations manette en mains et un level design qui ne cesse de se renouveler au fil des stages. Cerise sur le Mon Chéri, Ragebound est réalisé dans un pixel-art très fin et superbement animé, Game Kitchen oblige, et propose une bande-son chiptune d'une qualité assez folle. Bref, amoureux de platformers exigeants à l'ancienne, n'hésitez pas une seconde, on est sur l'un des meilleurs jeux de l'année !








