Après près d'une décennie d'attente, que vaut réellement Hollow Knight: Silksong ? Difficile de répondre à cette question en quelques lignes, on vous laisse pour cela découvrir Notre Test d'Hollow Knight: Silksong. Cependant, en nous basant sur l'avis de nombreux joueurs ayant pu s'y essayer et partagé leur ressenti sur les réseaux sociaux notamment on peut en déduire une chose : Silksong ne semble absolument pas pensé pour toutes et tous. Et ça, l'éditeur Team Cherry à l'origine de cette fameuse saga l'assume parfaitement !
Silkskong : beaucoup trop difficile pour le commun des joueurs ?
Pour toutes celles et ceux qui attendaient la suite de l'excellentissime Hollow Knight (2016), l'arrivée presque soudaine de Silksong deux semaines plus tôt a eu l'effet d'une bombe, surtout quand on sait qu'il a été déployé au prix démentiel de seulement 19,99€. Un carton plein après des lustres d'attente qui aura toutefois été grandement terni par la déception d'une vaste partie des fans. Le jeu est-il mauvais ? Non, pas directement en tout cas, il est seulement considéré comme beaucoup trop difficile, bien au-delà de ce que proposait le premier opus en tout cas.
D'après certains retours le jeu serait en fait un tantinet trop pensé pour une certaine "élite", et pas vraiment pour se détendre, certains critiquant même une artificialisation de la difficulté du jeu par des mécaniques un peu agaçantes comme celle de ne pas laisser un banc (les points de sauvegarde) en amont des boss les plus difficiles vous contraignant à retraverser parfois des zones entières en cas d'échec (et vous échouez souvent dans Silksong, très souvent).
Pour d'autres, ou les mêmes en fait, ce deuxième opus se veut même presque sadique à l'égard de ses joueuses et joueurs, les poussant à garder un certain self-control malgré des mécaniques frustrantes à plus d'un titre pour pouvoir passer certains caps difficiles. Heureusement, Team Cherry a entendu les retours et a d'ores et déjà proposé une première mise à jour réduisant assez grandement la difficulté de deux des premiers boss du jeu. Est-ce suffisant pour le public plus "occasionnel" ? Non, mais rien n'indique pour le moment que l'éditeur soit prêt à revenir en arrière... au contraire même !
Si Hollow Knight: Silksong est si difficile, c'est normal !
Après un Hollow Knight pas forcément facile mais assez accessible, beaucoup s'attendaient à une suite dans le même ton. Mais Team Cherry a récemment expliqué durant l'ACMI Game Worlds Exhibition qu'il était tout à fait volontaire de leur part d'avoir créé un jeu aussi difficile, bien plus que son prédécesseur même. Oui, la douleur que vous éprouvez sur Silksong est bien un choix conscient et délibéré de son éditeur !
Au micro de Dexerto, Ari Gibson, le Co-Directeur de Team Cherry, expliquait qu'Hornet, la protagoniste principale du jeu, est par essence beaucoup plus rapide et puissante que le Chevalier que l'on incarne dans le jeu d'origine. Pour que les défis soient à sa hauteur, il fallait donc naturellement rentre même les ennemis les plus basiques beaucoup plus puissants et intelligents. L'éditeur aurait pu réduire la puissance d'Hornet pour rendre le tout plus digeste, mais il a pris le pari de calquer les compétences à la disposition des plus faibles ennemis sur celles du boss final d'Hollow Knight, l'Hornet Protector, garantissant un défi par défaut plus grand malgré les pouvoirs immenses de la protagoniste.
Et puisqu'Hornet a non seulement les mêmes compétences que Le Chevalier en plus d'avoir accès à une esquive, il fallait par essence que même les plus faibles des adversaires aient du répondant pour pouvoir intercepter cette petite furie. On comprend ainsi bien mieux pourquoi les boss sont drastiquement bien plus costauds que dans le premier opus, quand bien même il s'agit d'un choix de la part de l'éditeur justifié par une volonté de ne pas rendre la protagoniste trop semblable à son prédécesseur... ou plus faible !
Après un déploiement on ne peut plus réussi, Hollow Knight: Silksong attise déjà sans grande surprise les critiques de part et d'autres de la part des éditeurs de jeux parus à la même période. Un coup pour eux qui ont subi de plein fouet la stratégie audacieuse de la Team Cherry.
