Acclamé par la critique, couronné de récompenses et porté aux nues par sa communauté, Baldur's Gate 3 propose une aventure colossale. Pourtant, derrière cet engouement massif se cache une statistique surprenante : moins d’un quart des joueurs ont atteint la fin du jeu.
Baldur's Gate 3 : de bonnes statistiques de complétion pour un RPG colossal
Voilà maintenant deux ans que Baldur’s Gate 3 est sorti, et beaucoup auraient pu penser que les joueurs auraient eu le temps de venir à bout de ce mastodonte du jeu de rôle. Pourtant, les statistiques racontent une autre histoire : 23,4 % des joueurs sur Steam ont débloqué le succès final "Tout est bien qui finit bien". Cela signifie qu’à peine un joueur sur quatre a vu la fin de cette fresque épique.
À première vue, le chiffre peut paraître décevant. Mais replacé dans le contexte de l’industrie, il est en réalité remarquable. Les grands RPG sont en effet connus pour être très peu terminés. The Witcher 3: Wild Hunt, malgré sa renommée et plus d’une décennie d’existence, n’affiche que 22,5 % de joueurs ayant atteint la conclusion. Du côté de Pathfinder: Kingmaker, la statistique chute à seulement 9,6 %, soit moins d’un joueur sur dix. Autrement dit, Baldur’s Gate 3 surpasse de nombreux titres réputés pour leur richesse, confirmant qu’il réussit à maintenir l’engagement d’une partie significative de sa communauté.
Il faut aussi noter que ces chiffres incluent des joueurs ayant moddé, ce qui bloque l’accès aux succès, ou ceux qui n’ont joué que quelques heures avant de demander un remboursement.
Pourquoi tant de joueurs abandonnent en cours de route ?
Les discussions au sein de la communauté pointent plusieurs explications. La première est simple : les RPG sont des jeux exigeants en temps et en énergie. Nombreux sont ceux qui se lancent avec enthousiasme, mais qui s’essoufflent avant la fin. Comme l’explique un joueur sur Reddit : « Vous seriez surpris de voir combien de personnes achètent un titre au prix fort, y jouent une soirée, puis ne le touchent plus jamais. »
Certains évoquent aussi le système d'un RPG D&D, qui pousse beaucoup à relancer sans cesse de nouvelles parties et de nouveaux personnages plutôt qu’à progresser. D’autres pointent du doigt l’Acte 3, qui serait moins bon que les autres. Un joueur résume avec humour ce qui concerne probablement la majorité des joueurs n'ayant jamais terminé BG3 : « Désolé, je suis en train de jouer à l’Acte 1 pour la 90e fois. »








