Les musiques de jeux vidéo possèdent un pouvoir particulier : elles restent gravées dans la mémoire, parfois autant que les images ou les histoires qu’elles accompagnent. Nintendo en est l’un des plus grands ambassadeurs, avec des bandes-son devenues cultes dans Super Mario, Animal Crossing ou encore The Legend of Zelda.
Parmi elles, celles d'Ocarina of Time s’impose comme une référence absolue, ses mélodies ayant marqué toute une génération de joueurs. Mais à la surprise générale, certains de ces thèmes se sont retrouvés, des années plus tard, copiés sans autorisation dans un jeu éducatif destiné aux enfants.
La bande son de The Legend of Zelda: Ocarina of Time gravée à jamais dans l'inconscient collectif
Depuis ses débuts, Nintendo a su imposer ses univers grâce à des mécaniques de jeu novatrices, mais aussi par des bandes-son immédiatement reconnaissables. Parmi elles, celles de The Legend of Zelda occupent une place toute particulière. Chaque épisode de la saga est accompagné de thèmes mémorables, mais aucun n’a autant marqué les esprits que Ocarina of Time, premier Zelda en 3D, sorti en 1998 sur Nintendo 64.
Signée par le compositeur légendaire Koji Kondo, la musique du jeu exploite des mélodies simples, faciles à retenir et à reproduire dans l’aventure, créant un lien émotionnel entre les joueurs et le jeu grâce à des thèmes comme ceux de la Forêt Kokiri ou des Bois perdus, véritables madeleines de Proust.
Une affaire de plagiat plutôt surprenante
C’est justement dans un lieu inattendu que ces musiques ont refait surface : la console éducative V.Smile, lancée par VTech entre 2004 et 2010 et destinée aux enfants de 3 à 9 ans. Parmi ses cartouches figurait Shrek: Dragon’s Tale, un titre censé initier les plus jeunes à l’apprentissage par le jeu. Pourtant, les joueurs attentifs ont découvert que plusieurs niveaux de ce titre contenaient des morceaux repris quasi à l’identique de Ocarina of Time.
Et Zelda n’a pas été la seule victime : le célèbre Underwater Theme de Super Mario Bros. figure également dans le jeu, entre autres. Le constat est troublant : loin d’un simple hommage, il s’agit d’un véritable plagiat, car ces morceaux apparaissent sans aucune modification significative et surtout sans aucun crédit dans le jeu.
Le plus surprenant est que Shrek: Dragon’s Tale ne fournit aucun générique de fin, rendant impossible l’identification des développeurs responsables de ces "emprunts". Était-ce une décision consciente pour gagner du temps et des ressources, une négligence flagrante de l’équipe en charge de la musique, ou un hommage maladroit ? La réponse reste un mystère.








