Quelques jours après Borderlands 4, ce fut au tour de Dying Light the Beast d'atterrir sur les étals numériques de toutes les plates-formes actuelles, avec sa formule de parkour, survie et craft, encore meilleure lorsqu'elle est savourée en coopération. Voyons ensemble ce que vaut The Beast, un standalone qui nous remet dans les bottes de Crane, le héros du tout premier épisode de la série.
- Genre : FPS
- Date de sortie : 18/09/2025
- Plateformes : PS, PS5, Xbox
- Développeur : Techland
- Éditeur : Techland
- Prix : 69,99€
- Testé sur : PC
Zumba zombie
Surprise ! Crane, le héros du premier jeu, est de retour dans ce DLC spin-of transformé en stand-alone par Techland en cours de route. Mis sur le billard par le baron local, notre armoire à glace au grand coeur va subir des expérimentations bien violentes qui vont le transformer en monstre incontrôlable. Sauvé par de justesse par une inconnue, Crane va ensuite se mettre à la recherche du savant fou qui l'a mis dans cet état, tout en enquêtant sur les conséquences des coups de bistouri qu'il a subi. Dans sa quête de vengeance, le bonhomme va croiser la route de nombreux survivants de la région, qu'il ne va pas pouvoir s'empêcher d'aider, ce qui va être très pratique pour ajouter un peu de viande à ronger sur cet os bien maigre.
Parce que The Beast trahit bien vite son statut de DLC reconverti, avec une histoire remplie de détours et de coups de fil bien pratiques qui vont détourner notre héros de sa mission principale. Vous pouvez compter une dizaine d'heures pour voir le bout de la campagne principale, mais avec au moins une bonne moitié dédiée aux épisodes filler qui vont dévier Crane de sa traque. Dommage, parce que ce scénario condensé, tout à fait correct, aurait eu toute sa place dans un gros DLC, comme c'était prévu de base.
Z event
Techland reprend sa formule gagnante de FPS-RPG avec une grosse emphase sur le craft et la récolte d'ingrédients dans un monde-ouvert rempli d'opportunités de gagner en puissance. Pour ce "petit" épisode, les développeurs ont évidemment opté pour une carte de moindre envergure, ce qui n'aurait pas du tout été un problème si elle n'avait pas été aussi vide. Comme nous aurons l'occasion de le redire, la majorité de la région est composée de sapins et d'espaces verts sur lesquels sont clairsemés quelques grappes de zombies, histoire de bien rappeler où on est. Côté progression, on reste sur un arbre de compétences identique aux premiers jeux, à l'exception d'une branche qui ne va évoluer qu'en battant certains boss planqués dans le monde. Ces techniques sont liées à la forme bestiale de Crane, une forme qu'il est incapable de contrôler complètement au début du jeu, mais qu'il va dompter au fil de ses affrontements face à de puissantes chimères.
Cette transformation est le principal ajout de gameplay concret et il faut bien avouer qu'elle est assez jouissive à exploiter, surtout après quelques améliorations. Quant au parkour, il revient en grande forme ici, avec de nombreuses surfaces escaladables et une exécution supérieure à DL2 de notre point de vue, tout comme les combats mieux sentis que dans le dernier gros épisode en date. Un gameplay à la hauteur donc, qui ne suffit malheureusement pas à compenser la vacuité des quêtes annexes et autres activités secondaires, qui viennent vite gâcher le plaisir de la découverte. Dommage, car il y a vraiment moyen de se faire plaisir en coopération avec The Beast, un épisode à la hauteur mais définitivement trop peu ambitieux.
Péter son Crane
Techland a décidé de laisser de côté l'Unreal Engine 5 pour réaliser leur standalone et ils ont fait une bonne affaire lorsque l'on voit les déboires des studios qui ont choisi le moteur développé par Epic. Tournant sous C-Engine, aka Chrome Engine, Dying Light the Beast est un jeu visuellement très agréable, à quelques grosses exceptions près. Lorsque l'on enchaine les sauts et le parkour en plein coeur de la ville, c'est franchement assez impressionnant, avec des intérieurs détaillés et des rues bourrées de détails.
Malheureusement, dès que l'on sort un peu des sentiers battus pour aller se promener dans la nature, le jeu devient tout de suite moins séduisant, avec une gestion de la lumière qui laisse à désirer et un manque de soin global sur la réal. Et vu que les grands espaces occupent 2 gros tiers de la surface de jeu, on vous recommande d'apprécier ce qui se passe dans les quelques espaces plus citadins, parce que les promenades bucoliques risquent d'être plus contraignantes pour vos mirettes. On reste sur un jeu techniquement plutôt solide, qui se traine quelques boulets, mais qui fait le taf dans l'ensemble, avec quelques environnements somptueux et de nombreux appartements à piller : on est loin du carnage de la 1.0 de Dying Light 2 en tout cas.











