Quand F-Zero rencontre Micro Machines dans un jeu de course/aventure aux bonnes senteurs néo-rétro, ça donne The Next Penelope, un indé surprenant et très prometteur.
Peines et laps
Développé par Aurélien Regard, à qui l'on doit des titres bien pêchus comme les excellents Nervous Brickdown et Big Bang Mini et le plus discutable Hell Yeah!, The Next Penelope suit la tendance du mélange des genres en puisant ses inspirations dans de vieux titres pour les remettre au goût du jour grâce à l'ajout de mécaniques bien modernes. Pour TNP, le développeur français a jeté son dévolu sur F-Zero et Micro Machines, et y a insufflé quelques features typiques du jeu de rôle et du jeu d'aventure. Concrètement, le mode solo du jeu vous proposera de suivre les péripéties de Pénélope à la recherche de son mari Odysséus.
Pour ce faire, vous devrez explorer divers systèmes qui correspondent à une série d'épreuves de plusieurs types : généralement, la première étape sert d'entraînement au nouvel objet que vous obtiendrez à chaque entrée dans un nouveau système, le second sera une course exploitant votre nouvel outil et enfin un combat de boss qui mettra là aussi au défi votre capacité à utiliser vos nouveaux gadgets. Chaque mission accomplie vous rapportera aussi quelques points d'expérience à distribuer dans plusieurs catégories afin d'obtenir des bonus, très utiles pour certains (le segment de barre Power supplémentaire, notamment).
À la fin de chaque série d'objectifs, vous rapportez le fameux objet introduit au début de votre série d'épreuves et pouvez alors vous attaquer aux systèmes à la difficulté accrue. La progression de The Last Pénélope fait un peu penser à celle d'un Mega Man, avec quelques stages bien plus simples à parcourir si vous êtes déjà en possession de certaines armes. Ces dernières sont régies par un système de barre d'énergie commune à tous vos pouvoirs, mais il existe cependant quelques moyens pour récupérer de cette fameuse ressource : quelques tracés disposent de bulles vertes régénératrices et les bombes vampires vous font aussi gagner quelques précieux PP lorsque celles-ci daignent toucher un autre concurrent. L'arsenal du vaisseau de Pénélope offre une jolie variété de situations et les épreuves s'enchaînent très rapidement, sans la moindre lassitude.
Addictive et bien pensée, la conduite de The Next Pénélope est reprise de Micro Machines, avec un vaisseau vu de dessus avançant automatiquement et dont vous ne pourrez influer que sur les directions grâce aux touches directionnelles (possibilité d'effectuer un dash rapide sur le côté). C'est rapide tout en restant lisible, c'est fun, et ça laisse entrevoir de bonnes soirées entre potes lorsque le mode quatre joueurs (en local) sera disponible. D'ailleurs, d'après les deux petites heures qu'il nous aura fallu pour boucler cette version preview, difficile de reprocher quoi que ce soit au gameplay et à la progression de The Next Pénélope. On espère simplement que les différents systèmes qu'il nous reste à explorer mettront en valeur l'intégralité de l'arsenal du vaisseau.
L'indé finissable
Difficile d'imaginer que TNP est en fait développé par une seule et même personne : la direction artistique claque, les différents morceaux de la bande-son collent parfaitement aux thèmes des systèmes et les quelques artworks illustrant les conversations renvoient clairement au style de Matsumoto (Albator), chapeau bas l'artiste. Conçus grâce au logiciel Construct, les environnements sont tout en 2D, alors que les différents vaisseaux et bosses sont quant à eux réalisés dans une sorte de 3D simpliste rappelant quelque peu ce bon vieux Starfox. Petit bémol néanmoins sur certains éléments de décor qui ne ressortent pas assez et auraient peut-être mérité une modélisation en trois dimensions.
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Disponible en early-access dès le 22 janvier prochain, The Next Penelope s'impose nettement comme la petite perle indé à suivre en ce début d'année glacial. Piochant dans de nombreux genres afin de créer une nouvelle formule tout à fait inédite, on ne peut que s'incliner devant le talent d'Aurélien Regard qui aura tout de même passé plus de deux ans sur ce projet pour le moins casse-gueule. On lui souhaite en tout cas tout le succès qu'il mérite et il nous tarde de nous essayer à la suite du mode solo, que l'on espère bien plus corsé dans sa seconde moitié. |
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