Même si l'on pourra toujours lui balancer à la figure que son contenu est un peu juste, Monster Hunter Wilds est pourtant d'une richesse assez folle. Mais il faut prendre le temps d'explorer ces zones, de se laisser porter par le rythme des saisons... Prendre le temps finalement. En creusant, vous vous rendrez compte du travail colossal réalisé par les équipes de développement. Si seulement il en avait été de même pour l'optimisation PC du jeu.
Le comportement des monstres
On le sait, les monstres sont les stars de Monster Hunter, et pour Wilds, si les développeurs n'ont pas mis l'accent sur le défi qu'ils représentent, ils ont vraiment mis le paquet sur leur comportement et leur petit train-train quotidien. Même si les navicioles ont disparu, il est possible de reconnaitre le passage d'un monstre soi-même grâce à plusieurs indices : les traces au sol, ses proies, etc. Pour voir le travail gigantesque effectué par les équipes, il vous suffit de suivre simplement l'un des grands monstres du jeu et d'observer comment il interagit avec son environnement.
La faune grouille dans les biomes
Toutes les petites bestioles qui ne sont pas notées directement sur la carte sont classées dans la catégorie faune endémique dans le codex, et il y en a des dizaines et des dizaines. Pour ceux qui ne sont là que pour taper, peu d'intérêt, mais pour ceux qui veulent vraiment creuser les régions et leurs secrets, c'est un passage obligé. Il y a des quêtes de pêche et des quêtes de capture pour vous motiver à étudier ces créatures, mais les plus grands défis de ces catégories vous demanderont de traquer les espèces les plus rares du jeu. Et ça vaut le coup, ne serait-ce que pour voir à quel point les régions sont vivantes.
Les carcasses pourrissent et deviennent des spots d'os
Un autre détail que l'on ne voit pas forcément pendant les chapitres de l'histoire, trop habitués à tracer avec le Seikret au prochain objectif de quête, ce sont les restes de petits et grands monstres qui pourrissent au fil du temps. C'est vraiment bien fait et l'immersion prend un gros coup de boost lorsque vous voyez le corps de votre ancienne proie se fondre avec le décor. Ça va même encore plus loin, puisque certaines ressources très rares demandent spécifiquement de jouer avec le fil du temps.
L'impact de l'environnement sur les combats
C'est quelque chose dont nous ne mesurons pas encore totalement l'ampleur, tout simplement parce que certaines interactions sont très bien cachées. Mais, pour vous citer quelques exemples, le Chutacabra est capable de s'enfoncer dans le sable s'il cogne trop les dunes au même endroit. Près de son nid, ce gros bêta est capable de foncer tête baissée dans un mur et se retrouver coincé les fesses en l'air. Certains de ces principes étaient clairement déjà là dans Monster Hunter World, mais Wilds pousse cet aspect très loin, puisqu'il faut aussi compter sur les effets des saisons. Combattre un Apex dans son milieu naturel et à sa saison favorite va lui conférer davantage de puissance, avec des coups exploitant la météo et ses conséquences.
Toutes les animations inutiles donc indispensables
Même après 150 heures de jeu, Wilds parvient encore à nous surprendre avec des animations et des micro-événements que nous n'avions encore jamais vu. On pense notamment à l'éjection du Palico par le toit de la tente, remplacé alors quelques instants par le Wudwud, ou aux nombreuses animations qui viennent conclure les quêtes et qui montrent de petits moments de complicité entre les membres de l'équipe. Bref, tout ces petits gags qui vont réussir à renforcer notre attachement aux personnages parce qu'ils réussissent à nous faire sourire.
Un univers au lore réussi
Oui, nous aussi on a pesté après nata et son revirement brutal vers la fin du scénario, mais qu'importe : l'univers posé par la trame de Wilds est intéressant, et il fonctionne de manière cohérente, selon ses propres règles. Une fois que vous aurez compris les implications du wylait et de la flamme draconique sur les Terres Interdites, vous verrez plus clairement certains détails qui vous auraient échappé avant, comme lorsque la fameuse ressource coule le long des arbres de la Forêt pendant la saison de l'anomalie climatique. C'est intéressant, mais mal raconté, un peu dommage, mais pour ceux qui souhaitent creuser il y a de quoi faire en narration environnementale.













