Une scène rare, accessible uniquement sous certaines conditions, met en lumière les dilemmes éthiques auxquels sont confrontés les aventuriers de Baldur's Gate 3, en particulier ceux incarnant un paladin lié par un serment de vengeance.
Sachez que cet article spoile des évènements majeurs du premier acte de Baldur's Gate 3.
Le destin tragique d'Arabella : une justice impitoyable
Dans le Bosquet d'Émeraude, dans le premier Acte du jeu, Arabella est accusée d'avoir tenté de voler une idole sacrée des druides. Kagha, cheffe suppléante des druides en l'absence d'Halsin, décide de montrer l'exemple aux réfugiés tiefflins en menaçant la jeune fille avec son serpent venimeux. Le joueur peut intervenir pour sauver Arabella en réussissant un jet de Persuasion ou de Nature.
Cependant, si aucune action n'est entreprise ou si l'intervention échoue, le serpent attaque et tue Arabella, plongeant ses parents, Komira et Locke, dans un profond désespoir. Ce scenario, bien que tragique, ouvre la voie à une scène rare (oui, surprenament, les joueurs qui laissent Arabella mourir ont tendance à ne pas sauver les tieffelins) : lors de la fête organisée pour célébrer le sauvetage des tieffelins, Komira et Locke, consumés par la douleur, décident de se venger en empoisonnant le vin de Kagha, la tuant de la même manière que leur fille.
Le joueur peut tenter de les dissuader, mais une intervention réussie peut entraîner des conséquences inattendues pour les personnages liés par des serments, comme les paladins.
Paladins et serments : entre justice et compassion
Les paladins, en particulier ceux ayant prêté le serment de vengeance, sont confrontés à un dilemme moral complexe. Ce serment exige de punir ceux qui ont commis des injustices. Ainsi, empêcher Komira et Locke de venger la mort de leur fille peut être interprété comme une trahison de ce serment, transformant le paladin en parjure. Cette transformation a des implications profondes sur le gameplay, modifiant les capacités et l'alignement du personnage.
La quête d'Arabella dans Baldur’s Gate 3 est encore un excellent exemple de la manière dont le jeu intègre des dilemmes moraux complexes dans son gameplay. Elle démontre que, dans cet univers, les choix ne sont jamais simples et que chaque décision peut avoir des conséquences profondes, qui peuvent différer d'une classe ou d'une race à l'autre, tant sur le plan narratif que sur le développement des personnages.







