Présenté comme une nouvelle référence du jeu narratif en monde ouvert, MindsEye portait les espoirs d’un studio flambant neuf, Build A Rocket Boy, fondé par l’ex-producteur de GTA, Leslie Benzies. À grands renforts de promesses et de mystère, le jeu s’annonçait comme un projet ambitieux, presque visionnaire. Mais à la sortie, le rêve s’est brutalement effondré, et MindsEye est rapidement devenu un cas d’école.
Aujourd’hui, il détient le triste record du jeu le plus mal noté de 2025, une chute vertigineuse que ni l’aura de son créateur ni les promesses post-lancement ne semblent pouvoir freiner.
Une ambition démesurée et un accueil catastrophique
Lancé dans une relative opacité médiatique, MindsEye aurait dû incarner le renouveau narratif et technique du jeu en monde ouvert. Développé par Build A Rocket Boy, un studio fondé par Leslie Benzies après son départ fracassant de Rockstar Games, le jeu promettait une expérience ambitieuse, narrative et immersive. Pourtant, à sa sortie, une absence remarquée de critiques professionnelles a éveillé les soupçons. Ce n’est que plusieurs jours après le lancement que les premières évaluations sont apparues, et elles n’ont laissé aucun doute : MindsEye est une déception majeure.
Avec une moyenne de 43 sur Metacritic, basée sur six critiques professionnelles à ce jour, MindsEye s'impose malgré lui comme le jeu le plus mal noté de 2025. Du côté des joueurs, la sentence est encore plus sévère : une note utilisateur de 2,5 sur Metacritic, accompagnée d’une avalanche de critiques négatives sur Steam. Le jeu est même devenu le titre PS5 le plus mal noté de l’année, culminant à un misérable 38 sur la console de Sony.
Face au désastre, la réaction des plateformes ne s’est pas fait attendre. Sony a rapidement commencé à rembourser les joueurs via le PlayStation Store, une mesure exceptionnelle, généralement réservée aux fiascos notables, comme Cyberpunk 2077 à son lancement sur PS4. Ce parallèle en dit long sur l’ampleur du désastre.
Une crise de confiance pour Build A Rocket Boy
La gestion de la communication autour de MindsEye n’a fait qu'aggraver la situation. Dès les premières critiques négatives, le co-PDG Mark Gerhard a accusé certaines rédactions d’avoir été « payées par la concurrence » pour saboter la réception du jeu. Un coup de poker risqué qui, au lieu de détourner l'attention des défauts du titre, a renforcé la méfiance autour du projet.
Mais au-delà des problèmes techniques, les critiques soulignent des faiblesses structurelles qui dépassent le simple cadre de la performance. En somme, MindsEye ne souffre pas uniquement de bugs ou d’une optimisation bancale, mais d’un vide créatif au cœur de son expérience.
Build A Rocket Boy a néanmoins tenté de limiter les dégâts avec un communiqué post-lancement exprimant des regrets face à la réception du jeu. Le studio promet des mises à jour régulières, une meilleure stabilité, et une écoute renforcée des retours des joueurs. Reste à savoir si cela suffira à restaurer la confiance du public et sauver l’image d’un studio qui n’avait encore rien publié jusqu’ici.






