Dix ans après la sortie de The Witcher 3, CD Projekt Red s’apprête à franchir un cap technologique majeur avec The Witcher 4. Nouvelle génération de consoles, nouveau moteur de jeu, nouvelles ambitions : le studio polonais veut marquer une rupture sans pour autant trahir l’héritage de la saga.
Pour réussir cette transition, les développeurs se tournent vers Novigrad, la plus grande ville de leur précédent RPG, afin d’en tirer des leçons concrètes.
Une transition générationnelle assumée pour The Witcher 4
Alors que The Witcher 3: Wild Hunt reste à ce jour l’un des RPG les plus acclamés de la décennie, CD Projekt Red ne compte pas simplement capitaliser sur ses succès passés. Le studio polonais vise une véritable révolution technique avec The Witcher 4, décrite comme un « changement de génération » à la fois en matière de matériel, de moteur et de philosophie de développement. Ce changement s’incarne notamment dans l’utilisation de l’Unreal Engine 5, abandonnant ainsi leur moteur maison REDengine, et dans l’adaptation aux nouvelles consoles, ce qui permettra une meilleure optimisation, point crucial après le lancement chaotique de Cyberpunk 2077.
La démonstration technique centrée sur Valdrest, un village portuaire de Kovir, incarne parfaitement cette ambition : un lieu riche de 300 PNJ animés, un marché vivant et une densité d’interactions inspirée des jeux les plus modernes. Mais derrière cette prouesse technique se cache aussi un profond respect du passé. Le studio ne cherche pas à innover à l’aveuglette, mais à apprendre de ce qu’il a déjà accompli.
Jan Hermanowicz, responsable de la production technique de la récente démo technique de The Witcher 4, s'est exprimé sur le sujet dans une interview accordée à GamesRadar.
Novigrad comme modèle et catalyseur
Pour concevoir Valdrest, les développeurs de CDPR sont revenus à Novigrad, la plus grande ville de The Witcher 3. Jan Hermanowicz explique que l’équipe a longuement étudié des enregistrements de cette cité emblématique pour en tirer le meilleur. Densité, routine des PNJ, ambiance urbaine... autant d’éléments qui, à l’époque, repoussaient déjà les limites du moteur REDengine et des consoles de la génération précédente.
L’idée n’est pas de copier Novigrad, mais d’en extraire des leçons. Ainsi, même un village comme Valdrest peut bénéficier de ce niveau de détail, illustrant la volonté de CDPR d’élever le standard du monde ouvert sans nécessairement s’enfermer dans une démesure systématique.
Cependant, le studio insiste : il s’agissait bien d’une démonstration technique, pas d’un extrait représentatif du jeu final. Le but était avant tout de valider certaines idées et de tester la faisabilité d’un tel niveau de détail.
Avec The Witcher 4, CD Projekt Red ne cherche pas simplement à faire mieux que The Witcher 3, mais à le dépasser en toute conscience. Le studio mise sur une technologie de pointe, une compréhension fine de ses précédentes réussites et une volonté d’adaptation aux exigences actuelles du marché.






