Si vous avez joué à Cyberpunk 2077 à sa sortie ou au moment du déploiement de la mise à jour 2.0, vous savez à quel point le jeu de CD Projekt a pu révolutionner l’industrie. Grâce à l’écriture de ses personnages, à sa ville de Night City et à son world-building exceptionnel, Cyberpunk 2077 fait partie des meilleures narration de ces dernières années, et le sentiment d’immersion est particulièrement tangible. Pourtant, le jeu est bien passé à côté d’une de ses fonctionnalités majeures…
Cette fonctionnalité de Cyberpunk 2077 a été complètement sous-exploitée
Dans Cyberpunk 2077 comme dans la plupart des œuvres qui traitent de ce genre, il est possible de modifier son corps pour y apporter des améliorations cybernétiques. Ainsi, vous pouvez par exemple vous faire greffer des lames ou des canons à la place de vos bras, modifier vos jambes pour sauter plus haut ou courir plus vite, changer vos yeux pour avoir un ATH plus performant et un meilleur système de visée, et on en passe. Et que ce soit dans le gameplay du jeu ou dans le lore de l’univers, les implants cybernétiques sont au cœur de Cyberpunk 2077. Pourtant, c'est aussi l’aspect le plus sous-exploité du titre de CD Projekt.
En effet, les implants cybernétiques sont généralement l’occasion de questionner le rapport de l’être humain à son propre corps, et les personnages qui font des changements drastiques dans le genre cyberpunk sont généralement vivement critiqués ou questionnés. D’ailleurs, c’est également le cas dans Cyberpunk 2077 puisque toute une quête parle des fameux “cyberpsychos”, qui ont tellement modifié leurs corps qu’ils ont succombé à la maladie de la cyberpsychose et sont devenus fous. L’un des antagonistes principaux, Adam Smasher, est également vivement critiqué pour être devenu un véritable Terminator. Pourtant, dans les faits, le personnage principal peut également intégralement modifier son corps sans le moindre effet secondaire négatif.
Certes, il existe une limite (représentée par une jauge) au nombre d’altérations cybernétiques que le joueur peut faire. Mais même avec la mise à jour 2.0, cette limite peut être largement repoussée grâce à quelques points de talent. Pire encore, la mise à jour 2.0 a bien apporté un effet de cyberpsychose pour ceux qui dépasseraient la limite, mais ce dernier est uniquement positif et permet d’améliorer ses dégâts pendant une courte durée. Bref, il n’y a absolument aucune contrepartie négative à se doter de toutes les améliorations cybernétiques possibles, alors que l’univers du jeu lui-même montre bien que ce n’est pas une chose à faire.
Comment la suite de Cyberpunk 2077 pourrait corriger ce problème ?
De toute évidence, vu la façon dont la cyberpsychose est traitée dans le reste du jeu et même dans la série animée sur Netflix, CD Projekt ne comptait certainement pas glisser ce sujet sous le tapis au moment de développer Cyberpunk 2077. Pourtant, dans le gameplay, c’est finalement ce qui s’est passé. Heureusement, on peut encore avoir espoir que les choses soient mieux gérées dans la suite du jeu, puisqu’il ne s’agit que de prendre quelques décisions en termes de game design.
De fait, on pourrait par exemple imaginer que la jauge d’implants cybernétiques soit également associée à une autre jauge : celle de la santé mentale ou de l’humanité du personnage. Plus le joueur installerait d’implants, plus la jauge d’humanité baisserait, ce qui aurait évidemment des conséquences. On pourrait ainsi imaginer que les joueurs qui feraient ce choix auraient par exemple moins de points de vie, ou que ces derniers baisseraient de façon aléatoire à la façon d’un poison. Mieux encore, on pourrait imaginer qu’ils puissent subir des hallucinations qui les forceraient à tuer des civils, ou qu’ils n’aient d’autre choix que de tirer aléatoirement sans que le joueur ne le commande à des moments inopportuns. Vu que les dialogues sont également une grande partie du jeu, on pourrait aussi imaginer que les joueurs atteints de cyberpsychose pourraient voir leurs options de dialogues limitées ou modifiées.
Bien sûr, il ne faut pas oublier que si toutes ces conséquences semblent dramatiques, elles ne seraient là que pour ceux qui installeraient beaucoup d’implants, et donc qui auraient également accès à des capacités largement améliorées. Le joueur aurait donc constamment à peser la balance des pour et des contre quand il voudrait craquer pour un implant, ce qui renforcerait le sentiment d’immersion. D’ailleurs, on pourrait également imaginer que les implants changeraient davantage l’apparence du personnage, là encore pour une histoire d’immersion. Bref, vous l’aurez compris, la gestion des implants et de leurs conséquences fait clairement partie des axes majeurs d’amélioration pour la suite de Cyberpunk 2077, et on espère clairement que CD Projekt n’hésitera pas à tacler ce sujet.










