Photo : LoL Esports
MAD Lions n'a pas survécu à l'étape du Play-In, mais il ne faut pas enterrer le LEC pour autant. Il reste encore 3 équipes européennes dans la compétition avec des joueurs de qualité et des arguments à faire valoir. Ça sera évidemment compliqué d'aller au bout, mais Fnatic, Rogue et G2 Esports sont capables de surprendre. Même si rares sont les fans à y croire, on a envie de se raccrocher à ce fol espoir.
Au quotidien, nous suivrons avec ce carnet de bord les sorties de nos équipes LEC, en priant pour le meilleur. Sur un malentendu, ça peut passer, surtout quand il y a autant de talents !
Fnatic avait les crocs
L'Europe n'aura pas beaucoup attendu pour gagner sa première partie dans le Main Event des Worlds. Fnatic (seed 3) a en effet réussi à chauffer la salle en ouverture en enfonçant Cloud9, pourtant seed 1 de sa région. On aime le répéter, surtout quand ça nous arrange, mais EU > NA ! Alors que le headcoach de Fnatic fut privé de scène à cause d'un problème de visa, la différence s'est peut-être faite durant la draft. Les Nord-Américains ont joué une composition avec très peu de dégâts et des possibilités d'engage limitées. Fnatic de son côté avait clairement le scaling et les Européens ont bien respecté leur plan de jeu. Ils ont accepté de subir en début de partie pour écraser leurs ennemis passé le midgame. Tout s'est déroulé comme prévu et on peut parler de match référence.
Mais au-delà de la stratégie et de la macrogame, les carry de Fnatic doivent être féciliter. En midlane, il y a eu un énorme midgap entre Humanoid et Jensen. Le Danois a pris une véritable leçon de farming et avec sa LeBlanc, il a été invisible pendant toute la partie. Au contraire, le Tchèque a brillé et a infligé énormément de dégâts. S'il continue sur cette voie, il pourra regarder Faker (T1) et Scout (EDG) dans les yeux. Enfin, parlons du cas Upset. L'Allemand est chaud bouillant et ce n'est pas nouveau. Intouchable avec son Aphelios, il montre aux rageux que malgré les critiques, il est toujours aussi fort. Fnatic avait les crocs et a sorti une game sans accroc.
G2 impuissant face aux Coréens
Le match entre G2 Esports et DWG KIA a duré un peu plus de 32 minutes... mais le ressenti paraissait beaucoup plus long. Que ce fut douloureux pour les Samouraïs. Les Coréens ont dominé les débats de la tête et des épaules et les anciens champions du monde ont creusé rapidement l'écart en gold. Pendant un moment il y avait plus de 13K d'avance et ça faisait un peu de la peine à voir. À aucun moment, G2 n'a semblé en capacité d'inquiéter ses adversaires et les micro victoires, se payer en objectif ou en tempo. Il faut dire que la draft n'a pas semblé fameuse. En misant énormément sur sa botlane, les Samourais ont énormément perdu. Broken Blade et caPs, les détonateurs habituels, ne pouvaient pas faire grand-chose avec Ornn et Seraphine. Espérons que les mêmes erreurs ne soient pas répétées pour la suite du tournoi.
Prenons également le temps pour saluer l'énorme performance de ShowMaker. Le midlaner a été plus discret cette année, mais c'est toujours un monstre. Il a réussi des ultis très clutch avec son Azir et il semble en forme. Nuguri s'est aussi régalé en sideline avec sa Camille, les deux sololaners sont à surveiller et se verraient bien réussir le même coup qu'en 2020. DWG KIA avance encore caché pour le moment, mais derrière les masques, on connaît la valeur du roster.
Søren "Bjergsen" Bjerg est une figure bien connue de la scène League of Legends. Très aimé en Amérique du Nord, le joueur est cependant originaire d'Europe. Après son échec chez Team Liquid, les rumeurs de son départ se multiplient. La piste d'un retour en LEC est évoquée.
