Dès son premier trailer d'annonce lors du Nintendo Direct de la présentation de la Switch 2, Donkey Kong Bananza nous a tapé dans l'oeil : très coloré, bien punchy comme on aime et avec un concept singulier... Le savoir-faire des équipes de Nintendo transpirait déjà dans ses quelques dizaines de secondes. Il y a quelques jours, nous avons eu l'occasion de prendre le jeu en mains pendant près de 4 heures, de quoi largement confirmer les bonnes impressions des dernières vidéos.
- Remarque : Les extraits de gameplay qui illustrent cette preview sont issus de captures en 4K/60fps sans HDR
Monnaie de singe
Il se dit que Ingot Isle abrite une toute nouvelle ressource : le banandium, une source de pouvoir immense pour qui l'exploite ou la consomme. Il n'en fallait pas plus pour que notre gorille préféré embarque pour le rocher minier à la recherche des précieuses bananes de cristal. Ce qu'il ne sait pas, c'est que sa petite visite touristique va le mettre sur les rails d'une grande aventure en compagnie d'une chanteuse de talent. La première chose qui frappe lorsque l'on se lance dans ce nouveau Donkey Kong, c'est son univers moins "choupi" que dans la grande majorité des grosses licences de Nintendo : on est toujours sur des personnages cartoonesques avec des lignes de dialogue à tendance humoristique, mais le tout baigne dans des mondes qui dégagent une certaine mélancolie, ce qui leur confère d'ailleurs un charme assez fou. Et puis notre héros à cravate est là pour assurer le spectacle avec des animations dignes de Tex Avery qui rappellent énormément Donkey Kong Country, appuyées par un character design flambant neuf qui lui va à ravir, c'est très réussi. Et puis il ne sera pas seul, puisque si Diddy semble être relégué au rang de PNJ, une version miniature de Pauline squattera l'épaule de Donkey en permanence pour étoffer le scénario, mais aussi le gameplay.
Et franchement, résumer le gameplay de Bananza n'est pas une mince affaire, parce que le gorille a un panel de mouvements très, très étendu : pêle-mêle, il peut frapper vers le haut, face à lui, vers le bas, arracher des bouts de décor pour tout détruire autour de lui ou surfer dessus, effectuer des roulades, avec le retour du fameux enchainement roulade + saut, un classique de DKC... Voilà pour quelques exemples, mais on est encore très loin du compte. Parce qu'il va aussi falloir compter sur les transformations déclenchées par la voix de Pauline, que ce soit en Bananza Kong et ses coups de poing dévastateurs, ou en autruche permettant de planer sur de courtes distances.
Ses nouvelles formes vont même avoir le droit à des branches dédiées dans le tout nouvel arbre de compétences du jeu, parce que le jeu n'avait déjà pas assez de mécaniques comme ça ! Toutes les 5 bananes de cristal, Donkey va donc gagner un point de compétence lui permettant de gagner encore davantage en puissance et si ce que nous en avons vu avait l'air assez basique, cela fait tout de même une motivation supplémentaire de partir en quête d'un maximum de collectibles. Pour terminer sur les mécaniques light rpg, les tenues vont elles-aussi avoir une incidence, avec quelques costumes dispensant des bonus passifs supplémentaires.
Donkey shot
Énormément de nouveautés donc et on a même pas encore évoqué la plus grosse, à savoir la destruction de décor. La terraformation des zones n'est pas simplement là pour assouvir vos bas instincts de démolisseur, elle est complètement intégrée à l'exploration et aux énigmes, avec toute une série de sous-mécaniques à prendre en compte, comme le type de terrain sur lequel vous vous trouvez, ou les réactions physiques des éléments que vous avez entre les mains. Cela donne lieu à des puzzles environnementaux de très grande qualité, et qui vont vous forcer à reprogrammer votre cerveau pour bien prendre en compte que chaque mur ou presque est destructible.
Un objet se trouve derrière une grille de métal infranchissable ? Pas de problème, il suffit de péter les murs autour pour créer une galerie et l'atteindre facilement. On se prend très vite au jeu, le flow de Bananza est si bien géré que l'on ne prend pas 1 seconde pour se poser et examiner les lieux, on se contente d'enchainer l'exploration et les découvertes de manière désorganisée, du moins dans les premiers niveaux. Parce que si les premières strates sont tout à fait accessibles, les niveaux plus avancés ont tout de même l'air bien costauds, et pas seulement du fait de leurs collectibles mieux cachés.
Et là on rentre dans l'aspect qui nous a peut-être le plus bluffé lors de cette session : le level design. Parce qu'avec des décors qui peuvent être détruits de fond en comble, on aurait pu se dire qu'il serait difficile de trouver des phases de plates-formes en 3D convaincantes, mais c'était sans compter la maitrise des équipes de Nintendo en la matière. On a donc le plaisir de vous dire que le collectathon de ce Donkey Kong a de fortes chances d'être bien plus corsé que celui de son cousin éloigné Super Mario Odyssey, avec de vrais moments de plates-formes et un nombre limité d'objets gratuits posé "bêtement" dans le décor. C'est de la magie noire à ce niveau, mais Bananza réussit à repousser les limites du genre avec des idées fraiches, exécutées avec talent. Enfin impossible de ne pas évoquer les stages bonus qui proposent une variété folle, avec carrément des niveaux bonus entiers cachés dans les strates, comme celui dont vous pouvez avoir un aperçu juste en dessous. Entendre une réorchestration de Stickerbush Symphony se lancer en entrant dans la version 2025 du niveau Bramble Blast de Donkey Kong Country 2 devrait toucher les nostalgiques en plein coeur. Bref, au cas où ça ne serait pas encore assez clair, Donkey Kong Bananza risque de frapper très fort lors de sa sortie le 17 juillet prochain !









