Afin de vous avertir, j’ai bien conscience que l’on ruine la vie de nombreuses personnes en Entre-Terre, on ne peut même pas les compter sur les doigts d’une main tellement il y en a. Notre présence est un peu comme une malédiction pour toutes les personnes que l’on croise et bien souvent la mort prématurée est la case finale de notre relation avec ces personnes.
Ici, nous allons nous focaliser sur l’histoire de 5 PNJ de Elden Ring qui m’a particulièrement marqué, car une fin heureuse semblait se dessiner au loin. Toutefois, la naïveté a été bien trop grande comparé à la dure réalité du récit des personnages d’Elden Ring. En effet, à trop vouloir être une bonne poire (ou par simple curiosité), on sème la mort avec nos “bonnes actions”. Donc sans plus tarder, voici les 5 personnages qui ont une fin tragique à la suite de nos actions.
Si vous n’avez pas encore terminé Elden Ring ou que vous ne souhaitez pas connaître l’histoire de certains personnages, on vous invite à passer votre chemin. Dans cet article, on vous détaille brièvement la triste histoire de certains PNJ.
À trop vouloir briller, elle s’est brûlée les ailes — Sellen
Selon comment on explore l’Entre-Terre, on peut rencontrer Sellen de deux façons différentes : soit on trouve en premier sa projection astrale dans une ruine en Nécrolimbe, soit on tombe sur son enveloppe charnelle dépourvue de vie attachée à un mur avec des pierres d’éclats. Si vous tombez sur la seconde options, vous serez incapable de l’aider tant que vous n’aurez pas rencontrer sa projection astrale en Nécrolimbe.
C’est alors que vous allez entrer dans une quête plus ou moins longue avec comme but de libérer Sellen du Trépas des Sorcières. En avançant dans sa quête, on en apprend un peu plus sur cette sorcière : elle s’est faite exilée pour des pratiques peu conventionnelles au sein de l’Académie de Caria. Ses expériences et découvertes lui ont donc valu la vie. Sévère comme punition quand même.
D’après mon interprétation, Rennala n’était pas d’accord avec la perception qu’elle se faisait de la magie de pierre d’éclat (ou était-elle trop dangereuse ?), donc elle a été punie au Trépas des Sorcières pour éviter de nuire à autrui (ou pour éviter qu’elle prenne sa place en tant que sorcière mère ?).
Sellen n’a pas l’air méchante, car elle nous prend sous son aile très facilement, même si on reste son larbin. Outre son arrogance, on commence doucement à mieux comprendre sa passion et on souhaite l’aider à redorer l’image de son groupe de sorciers (Azur, Lusat et compagnie). De toute façon, Rennala ressemble à une coquille vide si on écarte les manifestations de Ranni, donc Sellen semblait être une bonne prétendante pour prendre la gestion de l’Académie de Caria.
Donc, si on fait le choix de l’aider jusqu’au bout, après de nombreux combats, on pourra la voir ravie de pouvoir toucher du bout des doigts son rêve de prendre la relève de l’Académie de Caria, avec de nombreux projets en tête. On repart alors heureux pour elle et on se dit qu’on a fait une bonne action, car même si elle se montre un peu arrogante, sa quête semble noble et sa punition trop sévère.
Mais voilà qu’après un repos sur un site de grâce, on découvre que Rennala a repris sa place au centre de la salle et Sellen s’est mystérieusement transformée en boule de pierre à facettes géantes. On se trouve désabusé de la situation et on ne sait pas qui à jeter Sellen a un sort encore plus douloureux que sa crucification sur le mur du Trépas des Sorcières. Est-ce encore l'œuvre de Ranni ? Ou est-ce que la "réincarnation" des corps de ses amis sorciers se sont couvert d'un échec désastreux ? Quelque soit la cause de son état final, en voulant aider Sellen a réussir son rêve, on l’a au contraire menée vers une punition encore plus sévère tout en la couvrant encore plus de honte.
Quand on entretient la dépendance d’une personne — Hyetta
Hyetta est une servante aveugle que vous pourrez trouver juste après le Château de Valorage ; donc après la défaite de Godrick le Greffé. Elle vous demandera de l’aider à trouver un met étrange, des Fruits de Shabriri, pour qu’elle puisse voir la lumière et ainsi l’aider à avancer dans sa quête malgré sa cécité.
Chaque fois que vous lui donnerez un fruit, elle semblera ravie et c’est ainsi que vous commencerez à entretenir sa dépendance ; mais quelle importance ? La jeune fille peut enfin voir un chemin qui se dessine à travers ses yeux. Lors du troisième fruit donné, cette dernière se demandera ce que sont ces fameux fruits de Shabriri. En lui disant la vérité, donc qu’il s’agit de yeux humains, elle en vomira de dégoût.
Cependant, lorsque vous la rencontrerez à la Chapelle de Bellum, cette dernière décidera de devenir une experte culinaire dans ce domaine, car finalement peu importe qu’il s’agisse d'œil humain, c’est le goût qui compte. Soit. Ce qui est important pour cette jeune fille c’est de pouvoir se déplacer malgré ses problèmes de vue et qu’elle puisse profiter d’un goût qui ne semble pas égaler ce qu’elle a pu manger auparavant.
Plus vous lui donnerez de fruits de Shabriri, plus vous l’aiderez à se rapprocher de l’antre des Trois Doigts où une mort certaine l’attend. Donc, sans vraiment le savoir au départ, vous guidez Hyetta vers son trépas. De surcroît, si vous acceptez de suivre la voie du Seigneur de la flamme exaltée, vous pourrez l’immoler par vos propres flammes.
En clair, si vous n’aviez pas entretenu la dépendance qu’avait Hyetta pour les Fruits de Shabriri, cette dernière serait sans doute encore vivante et n’aurait pas éveillée une adoration étrange pour les Trois Doigts au point de se laisser consumer par la flamme exaltée.
La famille décimée — Irina et son père Edgar
Qui n’a pas croisé le chemin de la pauvre Irina qui souhaite apporter une lettre à son père qui est actuellement en train de défendre le Château de Morne ? En voyant cette pauvre jeune fille désemparée de voir son père tarder, on décide de l’aider, dans l’espoir de voir cette famille de nouveau réunie pour vivre une vie meilleure.
Donc on met le cap sur le Château de Morne et plus précisément sur la tour nord-est du château pour rencontrer Edgar le Châtelain, le père d’Irina. Ce dernier est un valeureux chevalier qui ne partira pas du champ de bataille tant qu’il n’aura pas accompli sa dernière mission : vaincre la Chimère Léonine. C’est donc avec plein d’entrain qu’on va chasser l’affreuse bête sur le bord de plage.
Une fois la tâche terminée, on retourne voir le paternel de la jeune fille et il est enfin temps d’aller observer les touchantes retrouvailles de cette petite famille. Mais voilà qu'Irina gît sans vie sur le sol avec son père déplorant sa mort et jurant qu’il se vengera de cet acte barbare.
Mais la tragédie ne s’arrête pas là, car même si la fin de la quête se trouve être désarmante, on peut retrouver le père plus tard en Lirunia, dans la Cabane du Vengeur. Il est en train de tenir promesse : il a commencé sa quête de vengeance et envahit n’importe quel sans-éclat sur son passage, même nous, son ami qui l’a aidé. De ce fait, en plus de voir Irina morte, on est obligé de tuer de nos propres mains son père.
Si Irina n’avait pas croisé notre chemin, peut-être serait-elle vivante ? Cet assassinat est-il un acte de vengeance de la part des sbires de la Chimère Léonine ? Ou était-elle destinée à mourir d’une façon ou d’une autre ? Malheureusement, on ne connaîtra jamais la vérité.
Une renaissance désespérée — Boc, le tailleur
Au sein d’une grande plaine, vous pourrez trouver Boc sous l’apparence d’un arbuste quelconque. En discutant avec lui, vous apprenez qu’il a été banni de la grotte des semi-humains et qu’il est traumatisé par les événements qui se sont produits dans la grotte.
En se rendant dans ce lieu, misère, on voit Boc affalé au sol et blessé. En tuant alors le boss de la grotte, vous pourrez obtenir un nécessaire à couture ainsi qu’une aiguille de couture. En retournant voir Boc, ce dernier vous remerciera et proposera ses services pour retoucher nos vêtements.
Au fil de votre aventure, vous pourrez croiser Boc sur quelques sites de grâce et proposera toujours ses services. Des liens vont se créer et ce dernier pourra même vous appeler “Mon seigneur” et vous serez en mesure de l’encourager. Une relation des plus simples, mais qui a de quoi donner un peu le sourire, surtout en Entre-Terre.
Néanmoins, son souhait est de renaître, car il déteste son apparence hideuse, donc pour l’aider vous avez deux options : lui donner une larme larvaire pour qu’il puisse aller voir Rennala ou alors lui donner la caboche causante “Quelle beauté”. Beaucoup penseront qu’il est important de lui laisser sa chance et de lui donner une larme larvaire, mais une fois qu’il renaîtra, sous forme humaine, ce dernier sera totalement dépourvu de parole et mourra après un rechargement de zone.
D’une certaine façon, on a contribué à la mort de Boc, car en lui donnant la caboche, ce dernier aura trouvé du réconfort en pensant qu’il s’agit de la voix de sa mère. Comme-ci ça ne suffisait pas, il aurait simplement suffi de lui dire qu'il était beau lorsque ce dernier nous posera la question pour qu'il puisse continuer à vivre sa vie sereinement. La parole d'une famille et d'un ami est parfois bien plus importante qu'une intervention divine risquée.
Poussée au cannibalisme — Tanith
Une autre histoire qui peut être désamparante une fois la quête terminée ; celle de Tanith. En arrivant au Manoir, vous allez accepter de rejoindre la cause de Rykard, que vous soyez sincère ou non ; mais on sait tous que l'appât du gain est plus fort que tout. Vous allez donc suivre la quête du Manoir en acceptant chacune des missives de la dame. Sauf que notre soif de challenge va prendre le dessus et une fois la suite de quêtes terminée, on aura envie de se frotter à Rykard.
Après avoir battu le boss du manoir et obtenu sa rune majeure, les choses prennent une tournure inattendue. Selon la philosophie suivie par chacun des membres du collectif, si votre maître meurt, c’est parce qu’il est faible. De ce fait, un à un, les occupants du Manoir du Volcan vont partir, mais une seule personne va rester : Tanith. Cette dernière vous remerciera de l’avoir éclairée, car son maître qu’elle considérait comme étant tout-puissant s’avère être un faible. Elle indique donc qu’elle partira avant un long moment du manoir, car elle espère voir son maître ressusciter malgré tout. Bon, chacun fait son deuil comme bon lui semble, mais la suite est assez macabre et on se demande si tuer Rykard était vraiment la bonne chose à faire.
En effet, en rechargeant la salle du boss, vous pourrez voir Tanith manger le cadavre de son ancien maître. Elle porte un discours de tristesse dérangeant où elle souhaite être son serpent, sa famille tout en le mangeant. En clair, elle souhaite que son maître vive en elle ou qu’il utilise son corps pour renaître d’une façon ou d’une autre. D'après mon interprétation, cet acte montre qu’elle est pleine de détresse et n’arrive pas à concevoir la mort de son amant. En mangeant ses entrailles, elle souhaite l’avoir près de lui d’une certaine façon.
Rien ni personne ne peut l’arrêter, pas même Pat qui tente de lui apporter de l’affection en lui donnant des castagnettes de danseur afin de lui rappeler son doux passé de danseuse . Cette dernière va simplement continuer à manger son bien-aimé en ignorant les dernières volontés de Pat.
La finalité de cette histoire est que Tanith n’était pas vraiment une suiveuse de la philosophie “Que le meilleur gagne”, mais éprouvait un amour inconditionnel pour son maître. Elle ne nous reproche pas de l’avoir tué, car pour elle Rykard est devenu faible. Elle se donne alors à des actes de cannibalisme dans l’espoir de revoir son bien-aimé. Finalement, on aura rendu Tanith profondément triste et cannibale pour notre simple plaisir personnel de tuer tous les dieux et demi-dieux de l'Entre-Terre.
Il est évident qu'il y a d'autres personnages qui meurent par nos actions ; nos pensées vont notamment aux compagnons de Ranni qui étaient destinés à mourir en l'aidant ou encore Alexander pour qui on avait pu créer une forte affection. On peut au moins se réjouir d'avoir apporté le bonheur à au moins une personne ; l'esprit de la méduse qu'on a guidé vers sa sœur au sein de l'Observatoire céleste. C'était un court instant, mais très intense.
